Les cours restent en hausse après le maintien des quotas de l'Opep
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en juillet s'établissait à 117,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude"(WTI) pour la même échéance gagnait 31 cents à 101,05 dollars.
"Les marchés continuent de digérer la réunion de l'Opep (mercredi). La décision, ou plutôt l'absence de décision, n'a pas d'impact physique sur la production de pétrole mais donne un signe optimiste au marché en montrant qu'une grande partie de l'Opep se satisfait du niveau actuel des prix," et ne va donc pas chercher à les faire redescendre, notait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque suédoise SEB.
Mercredi, les cours du pétrole, qui évoluaient à la baisse avant la conclusion de la réunion de l'Opep à Vienne, se sont brutalement retournés après l'annonce par le secrétaire général du cartel, Abdallah El-Badri, d'un maintien des quotas de production à leur niveau actuel.
"Les membres ne sont pas parvenus à un consensus sur une modification de la production", avait déclaré M. El-Badri lors d'une conférence de presse.
"Les pays du Golfe ont fait pression pour augmenter les quotas et préserver ainsi la demande à long terme. A l'opposé, Iran et le Venezuela, qui sont à court de capacité, essayent actuellement de maximiser leurs revenus à court terme et ont refusé d'augmenter leurs quotas", commentaient les analystes de Westhouse.
Ce maintien des quotas laisse entrevoir la possibilité d'une hausse des cours, l'offre se maintenant alors que la demande augmente traditionnellement au cours du troisième trimestre. Ainsi, "la demande mondiale devrait s'élever jusqu'à 1,5 million de barils par jour et le marché doute que l'offre suivra", expliquaient les analystes du cabinet JBC.
Par ailleurs, les marchés digéraient également l'évolution contrastée des réserves de pétrole aux Etats-Unis, selon un rapport du Département américain de l'Energie (DoE) publié mercredi et portant sur la semaine achevée le 3 juin.
Les stocks de bruts ont reculé de 4,85 millions de barils, soit plus de dix fois la baisse attendue par les analystes.
A l'inverse, les réserves d'essence ont augmenté de 2,2 millions de barils, soit près de 4 fois la hausse prévue.
Les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part progressé contre toute attente de 810.000 barils. Des chiffres qui n'ont pas toutefois pas influé grandement sur le mouvement des cours.
Cependant, des chiffres décevants des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, attendus jeudi, pourraient alimenter des inquiétudes sur la demande américaine et ainsi inverser la tendance haussière des cours, prévenait Bjarne Schieldrop.
La semaine dernière, une série d'indicateurs décevants sur le marché du travail, l'immobilier et la confiance des ménages avaient renforcé les craintes sur la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis, premier consommateur de pétrole brut au monde.