Le pétrole s'enfonce à l'ouverture sous le poids des excédents et du dollar
Vers 13H20GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai perdait 1,21 dollar à 38,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), présageant la première rechute des prix sur une semaine en un mois et demi.
"Il y a deux facteurs, la force du dollar (..) et le niveau de l'offre, très importante aux Etats-Unis", a résumé Carl Larry, chez Frost & Sullivan.
"Nous allons nous maintenir dans la zone des 40 dollars le baril, et reporter la perspective d'un baril à 50 dollars tant que les importations (de brut aux Etats-Unis) ne baisseront pas", a-t-il ajouté.
Les chiffres officiels ont en effet montré une forte augmentation (691.000 barils par jour) des importations de pétrole brut, alors que de son côté la production nationale s'affichait une nouvelle fois en baisse (-30.000 barils par jour).
De son côté, le dollar effaçait jeudi les pertes essuyées depuis une communication étonnamment prudente de la Réserve fédérale la semaine dernière.
Or tout renforcement du billet vert pèse sur les prix du pétrole, dont les échanges sont libellés en dollars, en pénalisant les investisseurs munis d'autres devises.
Pour ce qui est de l'offre, aux Etats-Unis comme au niveau mondial, son recul est jugé trop incertain pour justifier une remontée durable des cours à court terme.
Le marché surveillait toujours les préparatifs de la réunion prévue le 17 avril à Doha entre pays producteurs membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour discuter d'un gel coordonné de production, dont l'idée a déclenché le rebond des cours depuis la mi-février.
(c) AFP