Le pétrole repart à la baisse à New York
Vers 13H20 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 1,10 dollar à 44,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Je crois que cela va être difficile de garder les gains d'hier", a déclaré John Kilduff, de Again Capital.
Jeudi les cours avaient enregistré une petite hausse, favorisée par "un appétit pour le risque renouvelé", ont expliqué les analystes de Commerzbank, par la disposition affichée par la Banque centrale européenne de soutenir l'économie à coup d'injection de liquidités et/ou de baisse des taux.
Vendredi, les Bourses restaient dans le vert, mais les investisseurs prêtaient aussi attention à la hausse du dollar, également liée à l'attitude de la BCE dont le positionnement laisse craindre une dilution de la valeur de l'euro.
Or comme les échanges de pétrole sont libellés en dollars, tout renchérissement du billet vert est défavorable aux acheteurs munis d'autres devises.
En tout état de cause, a souligné Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets, les marchés pétroliers restent dans l'ensemble sur une tendance baissière depuis le 9 octobre.
Mais à moyen terme, plusieurs analystes se montraient relativement optimistes sur les chances d'une reprise des cours de l'or noir, estimant que la forte hausse des stocks de brut aux États-Unis est en grande partie imputable à la saison de maintenance des raffineries, qui distillent moins de pétrole.
"Si les stocks américains de brut devaient commencer à baisser, cela s'accompagnerait d'une réduction de la production comme l'a anticipée l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE) dans ses dernières estimations mensuelles sur l'offre et la demande", poursuivait-on chez PVM.
"Cela soutiendrait un peu les cours s'il y en a moins, mais ce sera négatif si leur nombre reste stable ou qu'il augmente", a prévenu M. Kilduff.
(c) AFP