Le pétrole confirme timidement sa reprise, aidé par les Bourses européennes
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 36 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Les cours du Brent et du WTI semblaient se consolider après leur léger rebond de la veille, les investisseurs trouvant quelque réconfort dans la baisse des stocks d'essence et de produits distillés aux États-Unis.
La bonne santé du dollar et une situation persistante d'excès d'offre sur le marché rendaient néanmoins cette progression fragile.
"Il est difficile d'identifier les raisons pour lesquelles les marchés pétroliers, en dehors de la reprise du marché boursier, se sont renforcés hier, et ce qui les pousse davantage à la hausse ce matin", notaient Tamas Varga et Stephen Brennock, analystes chez PVM.
Selon ces derniers, le soutien des cours pourrait venir des stocks américains d'essence qui, contrairement aux stocks de brut qui ont fortement augmenté la semaine dernière, ont décliné plus que prévu (de 1,5 million de barils), selon des données publiées mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
"Si ce sont réellement les réserves d'essence qui tirent le marché vers le haut, alors ce devrait être un soutien de courte durée dans la mesure où les stocks de ce produit se situent à un niveau confortable historiquement", ajoutaient les analystes de PVM.
"Il n'y a aucun nouveau facteur sur l'offre, ce qui signifie que le monde est toujours dans une situation de surabondance tandis qu'un dollar plus fort menace depuis que la politique monétaire de la zone euro a poussé les investisseurs obligataires à traverser l'Atlantique", soulignait-il.
Le dollar s'est effectivement nettement renforcé jeudi, notamment face à l'euro, après que la Banque centrale européenne (BCE) a indiqué qu'elle serait disposée en décembre à agir si nécessaire pour soutenir l'économie, au prix d'un affaiblissement de l'euro.
Mais à moyen terme, plusieurs analystes se montraient relativement optimistes sur les chances d'une reprise des cours de l'or noir, estimant que la forte hausse des stocks de brut aux États-Unis est en grande partie imputable à la saison de maintenance des raffineries, qui distillent dès lors moins de pétrole.
"Si les stocks américains de brut devaient commencer à baisser, cela s'accompagnerait d'une réduction de la production comme l'a anticipée l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE) dans ses dernières estimations mensuelles sur l'offre et la demande", poursuivait-on chez PVM.
(c) AFP