Le pétrole repart à la baisse après des stocks américains mitigés
Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 43,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de mardi.
"L'impression générale qui se dégage des données (sur les stocks américains de pétrole) cette semaine est mitigée", commentait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Bank.
Les stocks de pétrole brut ont enregistré une forte baisse inattendue la semaine dernière aux États-Unis, mais les réserves d'essence ont augmenté de façon tout aussi imprévue, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
"Pour le brut, ces chiffres se classent comme haussiers" pour les cours avec un fort déclin de 5,5 millions de barils de brut lors de la semaine achevée le 21 août, relevait M. Kjus.
"Mais la demande est cependant ressortie beaucoup plus faible que la semaine précédente et a effacé les effets de la baisse des stocks de brut", expliquait M. Kjus.
Ces données étaient de nature à alimenter les inquiétudes des investisseurs sur la vigueur de la demande dans un contexte d'offre toujours surabondante.
"La chute spectaculaire des prix du pétrole depuis un an a continuellement mis en lumière le fait que le marché est en très forte surabondance d'offre", expliquait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
De plus, "malgré la faiblesse spectaculaire du dollar depuis lundi, le WTI n'a pas réussi à prendre de la vigueur et cela reflète la forte défiance des investisseurs vis-à-vis de la matière première", expliquait l'analyste.
Habituellement, les accès de faiblesse du billet vert tendent à soutenir les cours du brut car ils rendent plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
D'ailleurs, les cours restaient proche de plus bas en six ans et demi observés lundi, à 42,23 dollars pour le Brent et 37,75 dollars pour le WTI.
Et face à la stratégie de protection de parts de marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui continue d'augmenter son offre, et à la résistance du pétrole de schiste américain malgré la baisse des prix, les perspectives à court terme pour le Brent et le WTI sont moroses.
Pour les analystes de Commerzbank, "une reprise marquée des cours est peu probable du fait de l'offre ample de pétrole sur le marché et l'annonce par l'Iran du fait que le pays augmentera sa production lorsque les sanctions internationales seront levées, quelque que soit le niveau des prix".
(c) AFP