Le pétrole tâtonne, lesté par un excès d'offre
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 57,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 3 cents à 50,88 dollars.
Les cours restaient sous la pression d'un renchérissement du billet vert qui poursuit sa hausse après des propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen mercredi sur une possible remontée des taux à brève échéance.
Une hausse du dollar pénalise les acheteurs munis d'autres devises en rendant les achats de brut, libellé en dollar, moins attractifs car plus onéreux.
La faiblesse de l'euro face au dollar a pesé sur les prix du brut jeudi, et c'est un facteur sur lequel il faudra garder un oeil pour l'évolution des cours, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La surabondance d'offre qui va continuer de lester les cours jusqu'en 2016, selon des analystes, freinait également l'appétit des investisseurs pour l'or noir.Aucune baisse de production n'est à attendre du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui produit un peu plus d'un tiers du pétrole mondial, selon les analystes de PVM.
Ils ont laissé leur plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mbj) mais ne s'y sont tenus qu'une seule fois, en février, depuis le mois de novembre.
Les opérateurs s'inquiétaient par ailleurs toujours du retour du pétrole iranien sur un marché déjà saturé, même si aucun afflux substantiel de pétrole iranien n'est attendu avant 2016.L'Iran et les grandes puissances sont parvenus à finaliser mardi à Vienne un accord historique sur le nucléaire iranien, un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis douze ans.
L'objectif de l'accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d'une levée des sanctions internationales - y compris sur les exportations de pétrole du pays - qui étouffent l'économie iranienne.
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(c) AFP