Le pétrole baisse, lesté par l'Iran
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 62,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 27 cents à 59,34 dollars.
Les cours du pétrole s'étaient appréciés en début d'échanges européens, avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro, les investisseurs ayant bon espoir qu'un accord serait trouvé après des propositions de la Grèce à ses créanciers.
Mais à l'issue de la réunion, les ministres ont annoncé la poursuite des discussions et les opérateurs du marché pétrolier ont de nouveau focalisé leur attention sur le surplus d'or noir qui plombe les cours depuis plus d'un an et sur les négociations sur le nucléaire iranien actuellement en cours.
Ces discussions sur le dossier nucléaire iranien préoccupent en effet les opérateurs qui craignent, en cas d'accord entre Téhéran et les puissances mondiales, un afflux supplémentaire d'or noir dans un marché déjà excédentaire.
Les (responsables) iraniens ont l'air prêts à soutenir un accord, ce qui ouvrirait la porte à une augmentation de la production du pays qui s'ajouterait à l'offre déjà surabondante et pèserait sur les cours, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sont engagés depuis 20 mois dans d'intenses tractations.
L'accord final auquel ils espèrent aboutir doit garantir le caractère pacifique du programme nucléaire de l'Iran, en échange d'une levée des sanctions internationales qui affectent l'économie de ce pays.
Le marché semble complaisant à propos de l'augmentation de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des négociations iraniennes, mais ces deux facteurs pourraient contrebalancer toute baisse de la production américaine, avertissaient les analystes de Morgan Stanley.
(c) AFP