Le pétrole baisse après les stocks américains
Vers 16H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 63,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 58 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 62 cents à 59,35 dollars.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 12 juin, les réserves commerciales de brut ont reculé de 2,7 millions de barils, à 467,9 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'attendaient qu'un déclin de 1,8 million.
Un déclin des stocks de brut est habituellement positif pour les cours, car de bon augure sur la santé de la demande américaine.
Mais la semaine dernière les réserves d'essence ont en augmenté de 500.000 barils, alors que les analystes s'attendaient à un déclin de 800.000 barils.
Le fait que les stocks d'essence ont augmenté est en train de peser lourdement sur les prix, notait Carsten Fritsch analystes chez Commerzbank.D'autant plus que la demande d'essence a légèrement baissé (0,9%) d'une année sur l'autre, constatait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, alors que les États-Unis sont en pleine saison des grands déplacements automobiles.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) sont quant à eux presque restés stables, augmentant de 100.000 barils, soit moins que la hausse de 950.000 barils sur laquelle tablaient les analystes.
Par ailleurs, toujours selon M. Deshpande, le fait que la production américaine n'a enregistré qu'une baisse minime de 21.000 barils par jour (mb/j), à 9,59 mb/j et que les stocks de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) ont augmenté de 100.000 barils est assez baissier pour les marchés.Les investisseurs qui surveillent de près le terminal pétrolier qui sert de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, s'attendaient à une baisse de 850.000 barils à Cushing.
Avec la combinaison de tous ces facteurs, les spéculateurs se sont précipités vers la sortie, soulignait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com
(c) AFP