Le pétrole hésite à New York face à des éléments divergents
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé cinq cents à 59,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours de l'or noir ont entamé la journée par une nette hausse, gagnant plus d'un dollar le baril à New York, mais ils se sont orientés dans le rouge après la publication des chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) sur les réserves et la production américaines.
Le gouvernement américain a pourtant fait état d'une nouvelle baisse des stocks de pétrole brut, et, avec 2,7 millions de barils en moins la semaine dernière, elle était plus marquée que ce que prévoyaient les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News, ce qui était plutôt favorable au marché.
En ce qui concerne les réserves de brut, on s'est habitué à ce niveau de déclin, a expliqué John Kilduff, d'Again Capital. En revanche, les stocks d'essence ont augmenté, ce qui a pris le marché par surprise.
Les réserves d'essence ont en effet progressé de 500.000 barils, alors que les analystes s'attendaient à une baisse de 800.000, et, surtout, que la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait annoncé une chute de près de trois millions dans ses propres estimations, publiées la veille après la clôture.
De plus, la production américaine n'a enregistré qu'une baisse minime de quelques milliers de barils, alors que les observateurs espèrent depuis plusieurs semaines la voir significativement reculer, tandis que les stocks de brut du terminal de Cushing, très surveillés car ils servent de référence aux cours du WTI, ont un peu augmenté.Avec la combinaison de tous ces facteurs, les spéculateurs se sont précipités vers la sortie, a souligné Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les cours du pétrole, qui perdaient environ un dollar en milieu de séance, ont néanmoins ralenti leur baisse juste avant la clôture, après un accès de faiblesse de dollar.
Le billet vert a accusé le coup d'un communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'est montrée moins optimiste pour la croissance et le chômage aux Etats-Unis, tout en maintenant en l'état sa politique de taux d'intérêts très bas.Or, la faiblesse du dollar profite aux échanges pétroliers, car ils sont libellés en monnaie américaine et en deviennent donc moins coûteux et plus intéressants pour les investisseurs.
(c) AFP