Pétrole: le brut ouvre en petite hausse à New York, regarde les bonnes nouvelles
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet prenait 35 cents à 58,03 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Ils restaient sur un élan à la hausse pris en toute fin de séance jeudi, lorsque le marché a fini par se réjouir du recul de 2,8 millions de barils des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, bien plus prononcé que prévu, alors que l'association professionnelle API avait escompté une progression.
"Après les statistiques à tendance baissière de l'association professionnelle américaine API, la baisse (des stocks) dont a fait état le DoE est plutôt positive, mais la réaction des marchés se fait attendre", constatait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
En effet, au-delà de la baisse des stocks de brut et d'essence annoncée, plusieurs analystes ont appelé à la prudence, notant que les chiffres américains recelaient aussi des signes indiquant que le déséquilibre entre l'offre surabondante et la demande atone n'est pas près de se résorber.
En effet, le ministère de l'Energie (DoE) a "contrebalancé (l'annonce du recul des stocks) avec l'augmentation de 304.000 barils par jour de la production de brut" aux Etats-Unis, a expliqué Gene McGillian, chez Tradition Energy, "ce qui nous a remis au plus haut en 40 ans".
Enfin, les chiffres sur la consommation et les stocks d'essence étaient diversement interprétés, alors que vient de débuter la saison estivale des déplacements en voiture aux Etats-Unis.
Pour Carl Larry, chez Frost & Sullivan, la demande d'essence, à 9,73 millions de barils par jour, est au plus haut depuis août 2007, et cela annonce une demande record pour l'ensemble de l'été.
Mais Tim Evans, chez Citi, a relativisé la bonne nouvelle. "Nous pensons que ce regain reflète plus un report des stocks des raffineurs chez les détaillants, qu'un bond de la consommation" par les automobilistes, a-t-il fait remarquer.
"Je ne prévois pas que la demande restera à ce niveau la semaine prochaine, surtout si la production reste au même niveau, et on pourrait voir les stocks beaucoup progresser la semaine prochaine ou la suivante", a également souligné Kyle Cooper, chez IAF Advisors, notant que les raffineries travaillaient à une cadence accélérée pour produire l'essence.
(c) AFP