GB: la confiance ne règne pas dans le secteur pétrolier en mer du Nord
Plus de la moitié des travailleurs interrogés lors d'une enquête menée du 19 au 26 mars 2015 ne sont pas confiants quant à leurs perspectives de carrières dans les cinq prochaines années.
Les vagues de licenciements qui ont commencé l'été dernier en réponse à la dégringolade des cours du pétrole depuis juin ont eu raison du moral du secteur au Royaume-Uni.
Dernière annonce en date, Shell a fait état à la fin du mois de mars de la suppression de 250 emplois et postes de sous-traitants supplémentaires en Écosse, après avoir déjà averti plus tôt dans l'année que 250 emplois seraient supprimés dans la région.
BP avait elle aussi annoncé des coupes d'ordre similaire, et toutes les géantes pétrolières ont réduit significativement leurs dépenses d'investissement dans la région.
L'optimisme affiché en début d'année par les travailleurs d'Aberdeen, la capitale européenne du pétrole, face à la chute des cours semble aujourd'hui quelque peu ébranlé.
Même les réductions d'impôts équivalant à environ 1,3 milliard de livres (1,8 milliard d'euros) concédées par le gouvernement lors de la présentation du dernier budget en mars n'ont pas vraiment apaisé les esprits.D'après le sondage, sur les 963 professionnels de l'industrie du pétrole et du gaz au Royaume-Uni interrogés, seuls 17% pensent que les aides du gouvernement seront suffisantes pour stimuler les investissements en mer du Nord.
Ceux basés en Écosse pensent à 45% qu'elles seront inutiles.
Si ces aides constituent un pas dans la bonne direction pour l'industrie pétrolière au Royaume-Uni, l'activité d'exploration, vitale pour le future de l'industrie, demeure en berne.La chute vertigineuse des prix du pétrole n'a fait qu'accroître les difficultés dans lesquelles se trouvait déjà l'industrie.
En mer du Nord, les gisements marins très profonds exigent, pour être exploités, des techniques de plus en plus pointues et onéreuses. Ces dernières années, l'activité d'exploration s'est effondrée et en 2014 seuls 14 nouveaux puits ont été forés, soit le rythme le plus faible depuis 1965.
Pour une majorité des travailleurs basés en Écosse (66%), la stabilité des prix du pétrole est la clé d'un déverrouillage des réserves offshore au Royaume-Uni. Cela, et un système de taxation avantageux à la norvégienne qui récompense l'exploration.
En Norvège les taxes sur la production ont toujours été historiquement hautes, mais les entreprises bénéficient d'un régime fiscal très avantageux pour l'exploration, selon Rigzone.
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(c) AFP