Le pétrole chute après les stocks américains
Vers 17H30 GMT (18H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 55,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,13 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 15 cents à 49,86 dollars.
Lors de la semaine achevée le 6 février, les réserves de brut ont augmenté de 4,9 millions de barils, contre une hausse de 3,6 millions attendue par les experts, à 417,9 millions, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Les stocks ont atteint un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient, lorsqu'ils avaient atteint 517,021 millions.
Les réserves d'essence ont elle aussi progressé plus que prévu, augmentant de deux millions de barils. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche reculé, de 3,3 millions de barils, mais sont en hausse de 16,1% par rapport à la même période en 2014.Les récentes données sur les stocks de brut américain ont rappelé aux investisseurs que la surabondance d'offre n'allait pas disparaître pour le moment, notait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Le niveau de production de pétrole des États-Unis est également proche de sommets historiques.
Les cours du brut se trouvaient déjà sous pression depuis mardi après des commentaires de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). L'agence a estimé que les réserves mondiales vont continuer à s'étoffer avant que la production ne commence éventuellement à baisser, relevait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
L'AIE a également estimé que les prix de l'or noir allaient se redresser ces prochaines années, mais sans atteindre de nouveaux sommets car leur faiblesse ne suffit plus à dynamiser la croissance économique ou à freiner l'essor du pétrole de schiste aux États-Unis.
Les investisseurs surveillaient avec attention la situation politique en zone euro et les tentatives de négociations de la dette grecque par le nouveau gouvernement du pays.
Une détérioration de l'appétit pour le risque de la part des investisseurs à cause des problèmes en Grèce laisse penser que les opérateurs de marché pariant sur une hausse des cours se sont laissé dépasser, estimait Chris Beauchamp, analyste chez IG.
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