Le pétrole en forte baisse, lesté par l'offre américaine record
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,18 dollar, à 48,84 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 54,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,77 dollar.
Dès l'ouverture, les prix de l'or noir s'étaient affichés en baisse, les opérateurs pressentant un nouveau gonflement de l'offre aux Etats-Unis, le premier consommateur de brut au monde.
La parution de chiffres confirmant ces craintes ont ainsi naturellement fait chuter les prix en première partie de séance, a observé James Williams, de WTRG Economics, avant qu'ils n'effacent quelques-unes de leurs pertes en cours de journée.
Les réserves de brut ont atteint un nouveau record historique, démontrant qu'à court terme, le marché va rester plombé par une offre surabondante, même si à plus long terme, les choses vont évoluer, a-t-il détaillé.
La dégringolade des prix du brut depuis l'été dernier a rendu moins rentable l'extraction de pétrole en Amérique du Nord notamment, où la production en plein boom, est nourrie par l'or noir issu du schiste. Elle s'est ainsi traduite par une réduction des dépenses des entreprises du secteur et un déclin du nombre de puits de forage en activité dernièrement.Lors de la semaine achevée le 6 février, les réserves de brut ont augmenté de 4,9 millions de barils, contre une hausse de 3,6 millions attendue par les experts, à 417,9 millions, selon des chiffres publiés dans la matinée par le département américain de l'Énergie (DoE).
Les stocks ont ainsi atteint un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient, lorsqu'ils avaient atteint 517,021 millions.
La production américaine s'est elle établie à 9,226 millions de barils par jour (mbj), battant un nouveau record depuis 1983 au moins.
Les réserves d'essence ont elle aussi progressé plus que prévu, augmentant de deux millions de barils.
Cependant, au vu de la vague de froid actuellement en cours dans certaines régions des Etats-Unis, le fioul de chauffage est très demandé et les stocks de proudits distillés en ont souffert, ce qui a limité la baisse globale du marché, a noté John Kilduff, de Again Capital.
Ces réserves, qui incluent en effet le fioul de chauffage mais aussi le gazole, ont plongé de 3,3 millions de barils cette semaine-là. Mais elles sont en hausse de 16,1% par rapport à la même période en 2014.