Le pétrole rebondit légèrement après être tombé à de nouveaux plus bas en cinq ans
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 66,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de lundi. Vers 07H35 GMT, la référence du brut européenne était tombée à son plus bas niveau depuis septembre 2009, à 65,29 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grappillait 62 cents, à 63,67 dollars. Mardi en cours d'échanges asiatiques, le prix du WTI est tombé à un plus bas depuis juillet 2009 à 62,25 dollars.
Les cours de l'or noir ont dévissé lundi, perdant près de trois dollars (4%) par rapport à la clôture de vendredi dernier. D'après David Hufton et Tamas Varga, analystes chez PVM, ce sont principalement le rapport de la banque d'affaire Morgan Stanley, et les propos d'un représentant officiel de la compagnie pétrolière du Koweït qui ont fortement pesé sur les cours.
La compagnie pétrolière du Koweït table sur des prix du pétrole autour de 65 dollars le baril pour les six prochains mois, précisaient les experts de PVM.
Tandis que Morgan Stanley a réduit ses estimations sur le prix du Brent à 70 dollars contre 98 dollars auparavant, avec un scénario baissier allant jusqu'à 43 dollars le baril au deuxième trimestre, précisaient-ils.Pas besoin de préciser que ce sont les estimations d'un baril à 43 dollars qui ont accaparé l'attention, notaient les experts de PVM.
Selon des analystes, l'offre d'or noir devrait rester surabondante l'année prochaine et continuer à tirer les prix vers le fond jusqu'à la fin du premier semestre.
Les prix du pétrole n'arrivent pas à trouver leur niveau plancher, selon les experts de Commerzbank. Les prix continuent d'atteindre de nouveaux plus bas (...), mais les prix en eux-mêmes n'ont que peu d'intérêt, indiquaient les experts de Commerzbank.
Ce qui semble plus important à noter, toujours selon Commerzbank, c'est que le niveau de production de pétrole non-conventionnel, comme le pétrole de schiste aux États-Unis et le brut tiré des sables bitumineux du Canada, ne soient plus rentables dans le long terme. Ces projets ne vont plus attirer les investisseurs, soulignaient les experts de Commerzbank.Les analystes estiment d'ailleurs qu'un rééquilibrage de l'offre pourrait s'opérer vers le deuxième semestre 2015, les prix bas du pétrole poussant certains producteurs à revoir leurs investissements à la baisse.
Le groupe pétrolier américain ConocoPhillips a annoncé lundi une nette réduction de ses investissements l'an prochain, d'environ 20% à 13,5 milliards de dollars. Le groupe entend reporter des dépenses prévues dans les gisements non conventionnels d'Amérique du Nord.