Le pétrole finit en hausse avant le week-end pascal
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai s'est adjugé 54 cents, à 104,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus haut niveau depuis début mars.
Les prix ont trouvé d'emblée du soutien jeudi dans l'afflux de bonnes nouvelles économiques, a relevé Carl Larry, de Outlooks Oil and Opinion.
Sur le marché de l'emploi, les chiffres étaient meilleurs que prévu.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont légèrement reparties à la hausse aux Etats-Unis après avoir frôlé leur plus bas niveau en près de 7 ans. Elles n'ont toutefois progressé que de 0,7%, alors que les analystes tablaient sur un rebond bien plus marqué de 4%
D'autre part, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) a de nouveau progressé en avril, touchant un plus haut depuis huit mois.En outre, le marché a applaudi de bons résultats d'entreprises américaines, encourageants pour soutenir la croissance américaine et la demande en pétrole, a-t-il ajouté. Les banques Goldman Sachs et Morgan Stanley et le géant des boissons sans alcool Pepsico ont notamment dépassé les attentes des analystes au premier trimestre.
Les Etats-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir.
Sur le front géopolitique, en dépit d'un accord conclu jeudi entre Moscou, Washington, Bruxelles et Kiev à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine , les opérateurs restaient prudents.
Comme souvent avant un long week-end, les prix sont portés par une dynamique haussière (car ) personne ne veut prendre de risque et se laisser surprendre par l'éventualité d'une nouvelle montée des tensions, a expliqué M. Larry.
Cet accord, qui paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la tenue des premiers pourparlers quadripartites à Genève entre Moscou, les Etats-Unis, l'UE et l'Ukraine, prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés.
Le WTI a aussi été porté par l'annonce (mercredi) d'un nouveau recul des réserves d'or noir au terminal pétrolier de Cushing(Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence à ses prix, a relevé Tim Evans, de Citi.
Ces stocks ont diminué de 800.000 barils, à 26,8 millions de barils, leur plus bas niveau depuis octobre 2009.