Le brut monte alors que le marché scrute l'Ukraine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 110,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai prenait 94 cents à 104,70 dollars.
"La crise en Ukraine fait monter les prix des matières premières", dont le pétrole, "à cause des peurs qu'une confrontation entre la Russie et l'Occident affecte les approvisionnements", expliquaient les analyses d'IG.
Le président russe Vladimir Poutine a une nouvelle fois brandi jeudi la menace de couper le robinet du gaz en direction de l'Ukraine, lui donnant un mois pour régler la question de ses paiements, alors que les Européens, dont les livraisons risquent d'être perturbées, se disent prêts à discuter.
Le Parlement européen a demandé jeudi que l'UE "renforce" ses sanctions ciblées contre des personnalités russes, et "se prépare à lancer" des sanctions économiques contre Moscou, en raison de la détérioration de la situation en Ukraine.
Les investisseurs craignent que de telles sanctions déstabilisent le marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de la Russie.
"Nous pensons que la probabilité que le conflit s'aggrave et que de nouvelles sanctions économiques soient prises contre la Russie est relativement élevée", estimaient ainsi les économistes de Commerzbank.
Aux États-Unis, les prix trouvaient également du soutien "dans l'afflux de bonnes nouvelles économiques", estimait Carl Larry, de Outlooks Oil and Opinion, citant notamment "de bons résultats d'entreprises américaines, encourageants pour soutenir la croissance américaine et la demande en pétrole". Les États-Unis sont le premier consommateur mondial d'or noir.
L'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) a de nouveau progressé en avril, touchant un plus haut depuis huit mois tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage sont légèrement reparties à la hausse aux États-Unis mais moins que ce qu'attendaient les analystes.