Le pétrole porté à New York par de bons chiffres sur l'économie
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) s'est adjugé 1,10 dollar pour s'établir à 93,82 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a terminé à 111,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,76 dollar par rapport à la clôture de vendredi, après être monté à 112,34 dollars, son plus haut niveau depuis mi-septembre.Le marché a clairement profité des données positives sur l'activité des industries manufacturières en Chine, en zone euro et aux Etats-Unis, des signes de bon augure pour la demande en énergie, relevait David Boukhout de TD Securities.
Pékin a d'une part annoncé que la production manufacturière dans le pays s'était maintenue en novembre à son niveau du mois précédent, soit le plus élevé depuis avril 2012.
Selon un indice publié par le cabinet Markit, la reprise du secteur manufacturier s'est aussi poursuivie dans la zone euro sur la même période.Et de l'autre côté de l'Atlantique, l'indice sur le secteur a affiché une accélération pour le sixième mois consécutif.
Le marché est maintenant aux aguets en attendant la réunion mercredi de l'Opep à Vienne au moment même où la production de brut est fortement perturbée dans plusieurs pays comme la Libye, l'Algérie ou l'Angola, remarquait John Kilduff d'Again Capital.
Selon plusieurs observateurs, les membres du cartel devraient laisser inchangé leur plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj), niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali Al-Nouaïmi a d'ailleurs estimé lundi que le marché pétrolier était dans la meilleure situation possible et que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, ne voyait pas de raison d'abaisser le plafond de production de l'organisation.
La demande est excellente, la croissance économique s'améliore, a-t-il déclaré à son arrivée en Autriche.
Pour Phil Flynn de Price Futures Group, cette rencontre intervient par ailleurs à un moment où les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont très élevées.
Non seulement ils doivent gérer le fait que la production américaine ne cesse de grimper mais aussi le fait que (ces deux pays) ne s'aiment pas, estimait-il. Dans cet environnement, se mettre d'accord sur une baisse de la production semble mission quasi impossible. Le seul facteur qui pourrait les pousser à s'entendre serait une chute des prix du baril telle qu'elle les forcerait à agir. Mais ce n'est pas le cas actuellement.