Annonce du G7: l'AIE reste sur sa ligne
Les ministres des Finances du G7 ont appelé mardi les pays pétroliers à produire plus de pétrole brut pour faire face aux "risques substantiels" qu'un prix du baril élevé fait peser sur l'économie mondiale.
Ils ont également indiqué dans leur communiqué qu'ils se "tenaient prêts" à faire appel à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui représente les intérêts des pays consommateurs, pour prendre les mesures "appropriées" afin de s'assurer que le marché est bien approvisionné.
Cette évocation de mesures "appropriées" est une allusion à une possible démarche de pays membres de l'AIE visant à remettre sur le marché pétrolier une partie des réserves stratégiques coordonnés par l'agence.
Les spéculations sur une telle démarche, qui avait été évoquée ouvertement au printemps par les Etats-Unis et d'autres dont la France, ont repris de plus belle depuis quelques semaines, face à l'envolée des cours du brut et aux craintes de frappes israéliennes en Iran.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'AIE n'a pas fait de commentaires sur les annonces du G7, renvoyant à des entretiens accordés la veille à plusieurs médias par la directrice générale de l'Agence, Maria van der Hoeven. Celle-ci a déclaré en substance que l'AIE se tenait prête à agir s'il le fallait, mais que l'heure n'était pas venue de puiser dans les stocks stratégiques, le marché étant actuellement correctement approvisionné.
I'AIE souligne régulièrement qu'une telle mesure ne peut être mise en oeuvre qu'en cas de perturbation physique de l'approvisionnement du marché pétrolier, seul motif prévu par son règlement, et n'est pas destinée à apaiser la flambée des cours du brut.
Depuis sa création en 1974 en réponse au premier choc pétrolier, l'AIE n'a décidé le recours aux réserves stratégiques de pétrole de ses pays membres qu'à trois reprises : lors de la guerre du Golfe en 1991, après l'ouragan Katrina en 2005 et la dernière fois pendant le conflit libyen en 2011.
mm
(AWP / 29.08.2012 11h31)