Le pétrole accélère grâce à une baisse marquée des stocks américains
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en février, s'est octroyé 1,24% à 74,17 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a gagné 1,41% à 70,60 dollars.
Lors de la semaine achevée le 20 décembre, ces réserves ont baissé de 4,2 millions de barils, soit plus qu'attendu par les analystes.
Cette réduction est notamment due à un rebond de l'activité des raffineries américaines qui ont utilisé leurs capacités à 92,5% contre 91,8% la période précédente.
"Par ailleurs, nous avons enregistré une forte demande d'essence au cours de la semaine, ce qui était attendu en raison des déplacements pour les fêtes de fin d'année", a observé M. Kilduff.
Le marché continue "d'analyser la situation concernant la Chine et ses mesures de relance" annoncées en début de semaine, "afin de déterminer si elles vont réellement fonctionner ou non", a noté M. Kilduff.
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, a annoncé mardi la mise en place d'une politique budgétaire "encore plus active" pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile, ouvrant la voie à une "augmentation" de son déficit.
Cette accélération des dépenses publiques fait partie d'un "arsenal" de cinq mesures annoncées par le ministère des Finances au terme d'une conférence nationale de deux jours débutée lundi.
Sur le long terme néanmoins, l'analyste s'attend à ce que les cours soient "très volatils" l'année prochaine, notamment avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
"Tout le monde se concentre sur la nouvelle administration Trump (...) qui pourrait encourager la production américaine, mais il semblerait que l'Iran fasse aussi l'objet d'une attention toute particulière et que la pression maximale soit rétablie", a-t-il ajouté.
En outre, les craintes d'une offre excédentaire continuent de peser sur les cours: l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit "un excédent d'offre de 950.000 barils par jour" en 2025, qui pourrait s'aggraver si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) "ne reconduit pas ses coupes volontaires au-delà du mois de mars".
Pour doper les prix de l'or noir, le cartel organise depuis fin 2022 une stratégie de raréfaction de l'offre.
Au total, les membres de l'OPEP+ gardent sous terre près de six millions de barils quotidiens, y compris la tranche de réductions supplémentaires de 2,2 millions, dont la réintroduction progressive doit se faire sur 18 mois à partir du mois d'avril.
(c) AFP