Le pétrole reste à la hausse grâce au dollar et au rebond de la demande
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai s'est apprécié de 1,81%, pour clôturer à 76,69 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance également en mai, a lui gagné 1,75%, à 70,90 dollars.
Les cours ont bénéficié du fléchissement du billet vert, qui est descendu mercredi à son plus bas niveau depuis un mois et demi après la communication de la banque centrale américaine (Fed), interprétée comme moins offensive que les précédentes.
L'immense majorité des contrats sur l'or noir étant libellés en dollars, une baisse de sa valeur tend à faire monter mécaniquement le prix du baril.
L'élan a été entretenu mercredi par la publication du rapport sur les stocks aux États-Unis par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA).
Le chiffre le plus scruté du rapport a montré une progression des réserves commerciales de brut (+1,1 million de barils), la douzième en treize semaines, alors que les analystes attendaient une diminution (-1,8 million).
Mais cette donnée, qui résultait principalement d'un ajustement statistique plus que d'une évolution des fondamentaux du marché, a été, cette fois, écartée au profit d'éléments relatifs à la demande.
Les réserves d'essence ont ainsi fortement baissé de 6,4 millions de barils, alors que les analystes n'attendaient qu'une diminution de 2,3 millions.
Le mouvement tient, pour partie, à un rebond de la demande intérieure américaine, qui est repassée au-dessus du seuil symbolique de 20 millions de barils par jour, soit 4,7% de mieux que la semaine précédente.
L'essence s'est reprise, mais le sursaut vient surtout des produits distillés (+6,3% sur une semaine), catégorie dans laquelle figure le gazole, et du propane (+45,0%).
"Les raffineurs vont devoir accélérer", a anticipé Robert Yawger. Car les raffineries "ne peuvent pas tourner à 88% de leurs capacités (comme c'est le cas actuellement) et espérer voir les réserves d'essence au plus haut avant le week-end de Memorial Day" (jour férié), fin mai, qui correspond traditionnellement au début de la saison des grands déplacements routiers aux États-Unis.
(c) AFP