Le pétrole lâche du lest, le marché craint un affaissement de la demande
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a abandonné 3,46%, pour clôturer à 90,84 dollars.
Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en octobre, a lui perdu 3,82%, à 85,10 dollars.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu en légère baisse ses prévisions de production pour 2022 et 2023.
Quant à l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), elle a fait état, mercredi, d'une hausse plus élevée qu'attendu des réserves commerciales de brut aux États-Unis, et d'un ralentissement de la demande de produits raffinés.
"Les gens se préparent à une période de quelques mois durant laquelle la demande va être moindre que prévu", explique Michael Lynch.
L'AIE "n'attend aucune croissance de l'offre au quatrième trimestre, ce qui voudrait dire que les stocks vont augmenter", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Outre ces chiffres, Bart Melek, de TD Securities mentionne le "climat d'aversion au risque" ainsi que les conséquences de la politique zéro-Covid des autorités chinoises, l'ensemble donnant au marché "une humeur morose".
Pour Andy Lipow, les traders s'inquiètent également des effets de la flambée des prix de l'électricité et du gaz naturel en Europe, qui pourrait forcer l'industrie européenne à lever le pied, avec des conséquences pour le monde entier.
Les cours ont aussi été privés du soutien qu'avait apporté la perspective d'une vague d'achat du gouvernement américain pour reconstituer les réserves stratégiques (SPR), qui ont été amputées de 187 millions de barils depuis début septembre 2021.
Le département américain de l'Énergie a indiqué jeudi que cette opération ne débuterait pas avant la fin de la prochaine année budgétaire, soit fin septembre 2023.
(c) AFP