Le pétrole retrouve des couleurs en attendant l'Opep+
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini en hausse de 1,92% ou 1,43 dollar à Londres, par rapport à la clôture de la veille, à 75,55 dollars.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour août a lui aussi terminé en progrès de 2,22% ou 1,62 dollars à 74,56 dollars.
"Le marché a été notamment impressionné par la demande d'essence qui a affiché un record hebdomadaire", a souligné pour l'AFP Andrew Lebow de Commodity Research Group, alors que les Américains s'apprêtaient à prendre les routes pour le week-end prolongé de la fête nationale du 4 juillet.
Mais si cette preuve d'une forte demande du premier consommateur mondial de pétrole a un peu consolé les investisseurs, le cours de l'or noir a néanmoins enregistré son premier repli hebdomadaire depuis fin mai (-0,70% pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et -0,72% pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.).
Le marché est affecté "par la crainte que les grands producteurs pompent au-dessus de leurs quotas en raison des problèmes qui plombent l'OPEP+", explique Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
Les meneurs de l'alliance de producteurs, l'Arabie saoudite et la Russie, avaient proposé d'ouvrir légèrement les vannes pour répondre à la demande montante alors que l'économie mondiale redémarre après la pandémie de Covid-19.
Mais les Emirats arabes unis ont demandé à revoir à la hausse leur niveau de production de base, pour pouvoir pomper encore plus, et les 23 pays de l'OPEP+ ont annulé leur réunion en début de semaine.
"Le marché ne fait qu'attendre les résultats des négociations entre la Russie, les Emirats et l'Arabie saoudite afin d'évaluer ce que sera l'offre dans quelques mois. Pour l'instant, il ne fait que deviner", a ajouté M. Lebow.
L'incertitude règne: en l'absence d'accord, les producteurs pourraient soit s'en tenir à leurs niveaux de production actuelle, quitte à assoiffer leurs acheteurs, soit se mener une guerre des prix en produisant autant que possible, ce qui risque d'inonder le marché.
"En attendant, les cours sont portés par des forces extérieures plutôt que par des fondamentaux. Le repli du dollar est un facteur, le rebond des actions vendredi en est un autre, mais ce que les courtiers attendent c'est ce que va faire l'OPEP", a encore indiqué l'expert de Commodity Research Group.
(c) AFP