Le pétrole sursaute après les stocks américains, inquiétudes tenaces sur la demande
Vers 15H30 GMT (17H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 29,64 dollars à Londres, en baisse de 1,13% par rapport à la clôture de mardi, après avoir atteint 30,55 dollars.
Les deux cours de référence "ont connu un bond à la suite de l'annonce du rapport de l'EIA", l'Agence américaine d'information sur l'Energie, a constaté David Madden, analyste de CMC Markets.
Surprise pour le marché, qui tablait sur une hausse, les stocks de pétrole brut ont reculé la semaine dernière aux États-Unis pour la première fois depuis janvier, selon un rapport diffusé à 14H30 GMT mercredi par l'EIA.
Les extractions sont tombées à 11,6 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) selon le rapport, soit leur plus bas niveau depuis novembre 2018. Mi-mars, elles avaient atteint leur plus haut historique à 13,1 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains..
Mais la situation morose de la demande, sur laquelle est revenu le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) plus tôt dans la journée, a vite repris le devant de la scène.
Mardi, dans une note de blog, des responsables du Fonds monétaire international (FMI) avaient invité les gouvernements d'Europe et d'Asie à procéder "avec prudence" dans le redémarrage de leurs économies et à "résister à l'envie d'en faire trop trop tôt et de risquer une rechute". Un autre mauvais augure pour la demande.
Le constat est partagé aux États-Unis par l'immunologiste en chef de la Maison Blanche, le docteur Anthony Fauci.
Par ailleurs, le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak s'est entretenu par téléphone avec son homologue saoudien, "dans le cadre de contacts réguliers sur la situation du marché pétrolier", selon un communiqué du ministère de l'Energie.
La Russie s'est engagée aux côtés des membres de l'OPEP pour réduire volontairement sa production de brut afin d'adapter le volume de l'offre mondiale à une demande fauchée par la pandémie de covid-19.
(c) AFP