Le brut en hausse à la veille d'une réunion des pays producteurs de pétrole
Le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mai bondissait de 5,46%, à 24,92 dollars vers 3H30 GMT.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin progressait de 2,29%, à 32,60 dollars.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, dont la Russie, doivent se réunir jeudi en téléconférence pour statuer sur une éventuelle réduction de leurs extractions, à un moment où le marché est inondé de brut.
Les cours avaient atteint la semaine dernière un plus bas depuis 18 ans, sous l'effet d'une guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie. Faute d'avoir pu obtenir un accord sur la stratégie à adopter pour soutenir les cours, l'Arabie saoudite a ouvert les vannes de sa production et fait dévisser les cours en espérant faire fléchir la Russie.
Parallèlement la crise du coronavirus et les mesures drastiques de restrictions des mouvements mises en place par les Etats paralysent l'activité économique sur une grande partie du globe et ont fait fondre la demande.
Le secteur financier espère que Ryad et Moscou, qui participent à la réunion de cette semaine, accepteront de mettre fin à leur différend et de réduire leur production.
Une réduction de 10 millions de barils par jour est envisagée par les membres de l'OPEP et leurs alliés, selon Stephen Innes, responsable de la stratégie des marchés mondiaux chez AxiCorp. Mais ce volume pourrait ne pas suffire à faire remonter les prix du pétrole entraînés à la baisse par la crise économique.
Les regards se tournent aussi vers les États-Unis, producteur clé de gaz de schiste, dont les partenaires attendent une participation aux réductions de production.
Certains analystes estiment que la baisse de la prévision de production de brut publiée mardi par les États-Unis pourrait satisfaire Ryad et Moscou.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a indiqué prévoir une production moyenne de 11,76 millions de barils par jours en 2020, contre 12,99 millions prévus précédemment, selon Bloomberg News.
(c) AFP