Le pétrole en hausse après un rapport contrasté sur les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a fini à 59,91 dollars à Londres, gagnant 0,82%, ou 49 cents, par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour novembre est monté de 1,1%, ou 57 cents, pour finir à 53,93 dollars.
Cette hausse "spectaculaire" a été "alimentée par la chute du taux d'utilisation des raffineries à son plus bas niveau depuis le passage de l'ouragan Harvey en septembre 2017", remarque Matt Smith, de ClipperData.
En pleine saison de maintenance, leur activité a en effet encore ralenti: elles ont fonctionné à 83,1% de leurs capacités, contre 85,7% la semaine dernière et près de 95% début septembre.
Or, dans le même temps, les États-Unis continuent à pomper à plein et ont encore extrait la semaine dernière 12,6 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, un niveau inédit.
Les cours du baril n'ont toutefois pas chuté après la publication du rapport car les stocks de produits raffinés ont de leur côté beaucoup baissé: ceux d'essence ont reculé de 2,56 millions de barils et ceux de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 3,82 millions de barils.
De plus, le bond des stocks de brut a été en partie alimenté par la vente par l'administration américaine d'1,3 million de barils de ses réserves stratégiques ainsi que par des ajustements techniques effectués par l'EIA.
Des sources proches du dossier ont confirmé à l'AFP le report du lancement de cette opération.
"Certains acteurs du marché interprètent cette hésitation comme le fait que l'Arabie saoudite souhaiterait réduire encore plus sa production pour faire remonter les prix du brut" avant son introduction en Bourse, estime M. Ghali.
Plus tôt dans la séance, les cours s'étaient par ailleurs soudainement redressés à l'annonce d'un accord sur le Brexit, avant de perdre du terrain.
Après plusieurs jours et nuits de discussions, les négociateurs de l'UE et du Royaume-Uni ont en effet trouvé jeudi un compromis sur les points problématiques qui, selon Londres, empêchaient toute ratification.
Mais aussitôt l'annonce faite, le parti unioniste nord-irlandais DUP, allié clé du Parti conservateur de Boris Johnson, a affirmé son opposition à l'accord trouvé, ce qui semble compromettre son adoption par le Parlement britannique.
(c) AwP