Le pétrole bondit après la fin des exemptions sur le pétrole iranien
Vers 13H50 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en mai, gagnait 2,22% à 65,42 dollars peu après l'ouverture du marché.
Le cours des deux types de barils, qui avaient déjà bondi quelques heures plus tôt après la publication d'informations de presse sur le sujet, atteignaient lundi leurs plus hauts niveaux depuis début novembre 2018.
Le président des États-Unis Donald Trump a décidé de mettre fin aux exemptions permettant à huit pays d'acheter de pétrole iranien, afin de "porter à zéro les exportations" de brut iranien, a annoncé lundi la Maison Blanche.
A partir de début mai, ces pays -- la Chine, l'Inde et la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l'Italie et la Grèce -- seront exposés à des sanctions américaines s'ils continuent d'acheter du pétrole iranien.
L'Arabie saoudite s'est de son côté dite prête à "stabiliser" le marché après la décision américaine, par la voix du ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh.
Cette déclaration a précédé de quelques minutes celle du président américain, qui a affirmé sur Twitter que Ryad et d'autres pays "compenseront" la baisse de l'offre iranienne.
Après son retrait de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, l'administration américaine avait instauré en novembre de dures sanctions économiques contre Téhéran ainsi que contre tous les pays qui ne les respectent pas.
Mais elle avait aussi instauré des exemptions autorisant huit pays à importer du pétrole iranien.
A l'issue de ces exemptions de six mois, des questions restent toutefois en suspens, notamment sur le cas de la Chine, en pleine guerre commerciale avec Washington.
"La mise en conformité de la Chine va sans doute dépendre de la suite des relations commerciales, et ce paramètre va sans doute jouer dans les négociations" entre ce pays et les États-Unis, a commenté Matt Smith.
Toujours est-il que Wall Street profitait aussi de la décision américaine et du bond du prix du baril: le sous-indice regroupant les entreprises du secteur énergétique au sein du S&P 500 montait vers 14H00 GMT de près de 1%.
(c) AwP