Le pétrole freiné à l'ouverture à New York par la production américaine
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, cédait 18 cents et s'échangeait à 55,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Les marchés semblent se désintéresser du risque géopolitique qui avait dopé les prix en octobre et début novembre pour se focaliser sur le marché américain.
Cette augmentation a participé à la hausse inattendue des réserves de brut et d'essence rapportée par le département américain de l'Energie mercredi.
"Les réserves totales (en incluant l'essence et les autres produits raffinés, ndlr) ont augmenté de 2,9 millions de barils. Ce n'est pas un bond énorme, mais il s'agit de la première hausse hebdomadaire depuis neuf semaines", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Les exportations américaines sont également scrutées par les investisseurs, alors qu'elles ont grimpé à 1,13 million de barils par jour la semaine dernière.
"Les Etats-Unis continuent d'avoir des réserves élevées par rapport à leur niveau moyen, contrairement au reste du monde. Les exportations sont le principal moyen de normaliser la situation", ont expliqué les analystes de RBC Capital Markets.
Le reste de la production mondiale est notamment limitée par l'accord de baisse des extractions qui lie l'OPEP à d'autres pays, dont la Russie, pour abaisser les réserves mondiales et faire remonter les prix.
"C'est sur ce sujet que vont probablement se focaliser les investisseurs dans les prochaines semaines, sur les gros titres ou l'absence de gros titres relatifs à cette réunion", a estimé M. Yawger.
Le marché du pétrole était aussi selon lui lesté jeudi par des commentaires de la Banque de Norvège, chargée de la gestion du fonds souverain norvégien.
Dans une lettre au gouvernement, la banque a fait valoir qu'un désengagement du fonds du secteur pétro-gazier permettrait à la Norvège, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, de réduire sa vulnérabilité face à une chute durable du cours du baril.
"Ce n'est pas vraiment une marque de soutien retentissante en faveur des marchés énergétiques", a relevé M. Yawger.
(c) AFP