Le pétrole se relance et finit en nette hausse
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a gagné 1,03 dollar à 53,78 dollars sur le contrat pour livraison en mars au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,16 dollar à 56,24 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Alors que les cours de l'or noir avaient peiné à dégager une tendance depuis plusieurs jours, ils ont peu à peu accéléré jeudi en cours de séance, même si l'actualité ne fournissait guère d'arguments aux investisseurs.
"L'impression générale, c'est que les réserves vont diminuer grâce à (...) la réduction de la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que de pays extérieurs", a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, évoquant aussi de bonnes perspectives de demande à la suite de la vague de froid en Europe.
Toutefois, si les cours ont incontestablement profité depuis la fin 2016 des accords de baisse de l'offre entre grands pays producteurs, le marché pétrolier n'a pas particulièrement pris connaissance de nouvelles données sur le sujet jeudi.
"Je ne vois aucune actualité en mesure d'avoir un gros effet sur le marché", a reconnu James Williams, de WTRG Economics.
- Investisseurs optimistes
Au contraire, l'actualité du milieu de semaine s'est révélée plutôt défavorable puisque, mercredi, le gouvernement américain a fait état d'une nette hausse hebdomadaire des stocks de brut.
"Puisque ces mauvais chiffres sur les stocks américains n'ont pas tué le marché, les investisseurs optimistes en ont conclu qu'ils le rendaient plus fort", a ironisé M. Evans.
De fait, la production américaine donne des signes de réveil et les observateurs craignent de plus en plus qu'elle reparte franchement, les Etats-Unis n'étant pas impliqués dans les accords internationaux de baisse de l'offre.
A ce titre, plus encore que les chiffres du gouvernement sur les stocks, c'est le décompte des puits en activité qui inquiète les observateurs, le groupe privé Baker Hughes ayant annoncé vendredi dernier un bond au plus haut depuis 2015.
"L'activité des puits arrive à un niveau où l'on peut craindre une hausse de quelque 750.000 barils par jour (b/j) de la production cette année", a avancé M. Williams. "Le pétrole de schiste américain reste la principale menace de baisse pour le marché."
Il s'étonnait en conséquence que les cours n'aient pas plongé après cet indicateur, même s'ils ont connu un petit coup de mou au retour du week-end.
(c) AFP