Le pétrole recule, l'accord de l'Opep à nouveau en question
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 45,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 90 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre cédait 75 cents à 43,91 dollars.
L'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur une limitation de sa production, annoncé fin septembre pour permettre au marché de l'or noir de se rééquilibrer, semblait plus que jamais compromis.
Selon une information de presse, l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial et l'un des rares producteurs à s'être engagé à limiter sa production dans le cadre de cet accord, aurait menacé d'augmenter sa production si son rival géopolitique, l'Iran, refusait un plafonnage de sa production.
C'est clairement ce qui a lancé le mouvement de baisse aujourd'hui, et cela prouve que les investisseurs sont désormais sceptiques quant à l'accord de l'OPEP. Les marchés font pression auprès du cartel, qui doit se dépêcher de reprendre ses esprits, au risque de rejouer 2014-2015, résumait à l'AFP Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
En ne se fixant pas de plafond de production à cette époque, alors que l'offre venue d'autres producteurs, notamment des Etats-Unis, explosait, l'OPEP avait contribué à une déséquilibre massif du marché qui avait fait sombrer les cours.
Le secrétaire général de l'Organisation, Mohammed Barkindo, a affirmé vendredi à l'agence Bloomberg que les informations de presse n'étaient pas exactes, permettant aux cours de remonter légèrement sans effacer les inquiétudes des marchés.
Les négociations sur l'accord devraient se poursuivre entre l'OPEP et ses partenaires jusqu'à la réunion officielle du cartel, le 30 novembre à Vienne.
(c) AFP