Menu
A+ A A-

Le pétrole finit encore en baisse en pleine confusion sur l'Opep

prix du petrole NYC/Cours de clôtureNYC/Cours de clôture: Les cours du pétrole ont baissé vendredi dans la lignée d'une semaine catastrophique, comme s'accentuaient encore les doutes sur une réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) face à des informations contradictoires du cartel.
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a cédé 59 cents à 44,07 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange, au terme de six séances consécutives de baisse qui l'ont vu perdre près de six dollars.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, qui observe une évolution semblable, a reculé de 77 cents à 45,58 dollars pour le contrat en livraison en janvier sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"On a zigzagué en fonction de déclarations venues de différentes sources", en premier lieu au sein de l'OPEP, a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group.

La séance a été particulièrement hésitante car les cours ont d'abord baissé, ils se sont redressés à l'équilibre, puis ont replongé en fin de séance new-yorkaise.

"Il y a d'abord eu un article ce matin, selon lequel l'Arabie saoudite avait menacé d'augmenter sa production si l'Iran ne respectait pas un accord de baisse de la production", a rapporté M. Flynn.

Ces rumeurs de presse ont plombé un marché déjà en plein doutes sur un projet d'accord annoncé fin septembre par le cartel, dont sont membres l'Arabie saoudite comme l'Iran, en vue de baisser sa production.

Ces supposées menaces de Ryad sont d'autant plus décourageantes que "l'Arabie saoudite est le principal acteur à défendre une baisse de la production", celle-ci devant être mise en oeuvre à l'issue d'un sommet le 30 novembre, a souligné Matt Smith, de ClipperData.

Elles contribuent aussi à la confusion du marché puisque l'Iran, certes grand rival régional de l'Arabie saoudite, est censé être exempté de participer à l'accord, car il est en train de faire son retour sur le marché mondial à la suite de la levée des sanctions.

Après ce premier article de presse, "les cours ont ensuite été relancés car une source identifiée, en l'occurrence le secrétaire général de l'OPEP, Mohammed Barkindo, a démenti les menaces saoudiennes", a continué M. Flynn.

Puis, le marché s'est de nouveau replié face à d'autres rumeurs de presse, "une source extérieure à l'OPEP affirmant que c'était tous les producteurs, y compris l'Arabie saoudite, qui allaient augmenter leur production s'il n'y avait pas d'accord", a-t-il poursuivi.


- Reprise des puits

Cette masse de rumeurs semble finalement avoir déboussolé un marché déjà déprimé à l'issue d'une semaine catastrophique pendant laquelle il a totalement effacé son embellie d'octobre, également liée à l'espoir de voir des producteurs extérieurs à l'OPEP rejoindre l'accord.

"Je pense que certains acteurs de l'OPEP laissent filtrer ces déclarations pour envoyer des messages à d'autres producteurs du cartel, afin de les mettre en garde sur ce qui pourrait se passer si un accord n'est pas conclu", a avancé M. Flynn. Des membres de l'OPEP sont également déjà exemptés de l'accord - L'Iran, la Libye et le Nigeria - et d'autres comme l'Irak semblent montrer leur mauvaise volonté.

A ce titre, l'actualité de vendredi, "laisse toujours penser que les membres de l'OPEP ont du mal à se mettre d'accord sur des limites précises à leur production", a écrit Tim Evans, de Citi.

Il soulignait qu'en l'absence de front uni au sein de l'OPEP, il était difficile d'imaginer de grands producteurs, comme la Russie, rejoindre l'accord comme l'espèrent certains investisseurs.

Quant aux Etats-Unis, troisième grand acteur du marché mondial avec l'OPEP et la Russie, "on a pris connaissance d'une hausse du nombre de puits en activité, ce qui a ajouté de la pression sur le marché", a noté M. Flynn.

Etabli chaque semaine par le groupe Baker Hughes, ce décompte laisse craindre une reprise de la production, au moment où les investisseurs ont déjà subi cette semaine le coup de l'annonce d'un bond massif de 15 millions de barils des réserves américaines de brut.

(c) AFP

Commenter Le pétrole finit encore en baisse en pleine confusion sur l'Opep



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    mardi 24 décembre 2024 à 21:59

    Le pétrole avance, poussé par l'espoir d'une relance économi…

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, poussé par les nouvelles annonces de relance en Chine, Pékin...

    mardi 24 décembre 2024 à 12:50

    Le pétrole se reprend avant les fêtes, sur des échanges limi…

    Londres: Les prix du pétrole remontent légèrement mardi, emportés par un léger optimisme précédant les fêtes de Noël, période d'échanges réduits sur...

    lundi 23 décembre 2024 à 22:01

    Le pétrole en baisse, lesté par un dollar fort

    Cours de clôture: Le cours du pétrole ont hésité lundi, avant de clôturer en baisse, à la fois plombés par un dollar...

    lundi 23 décembre 2024 à 12:40

    Le pétrole hésite entre menaces sur le canal du Panama et do…

    Londres: Les prix du pétrole hésitent lundi, entre menaces de reprise d'un contrôle américain de la voie commerciale clé du canal du...

    vendredi 20 décembre 2024 à 21:25

    Le pétrole se raffermit, aidé par le reflux du dollar

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont redressés vendredi à la faveur d'un fléchissement du dollar lié à un indicateur...

    vendredi 20 décembre 2024 à 12:40

    Le pétrole pénalisé par un dollar fort

    Londres: Les cours du pétrole refluent vendredi face aux orientations prudentes de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur ses taux, qui ont...

    jeudi 19 décembre 2024 à 21:20

    Le pétrole baisse, lesté par une Fed plus restrictive

    Cours de clôture: Les cours du pétrole ont reculé jeudi, plombés par la position prudente affichée par la Banque centrale américaine (Fed)...

    jeudi 19 décembre 2024 à 11:30

    Le pétrole stationnaire face à des vents contraires

    Londres: Les cours du pétrole sont stables jeudi, la position prudente affichée par la Réserve fédérale américaine (Fed) sur sa politique monétaire...

    mercredi 18 décembre 2024 à 21:29

    Le pétrole se reprend, inspiré par la demande américaine de …

    Cours de clôture: Les cours du pétrole se sont repris mercredi, soutenus par le rebond de la demande de gazole aux Etats-Unis...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    🔎 Le Pic pétrolier approche: comment éviter le chaos d'une pénurie mondiale de pétrole ?

    Le mercredi 08 mars 2023

    Le pic pétrolier est un sujet d'une importance cruciale pour notre avenir énergétique. Il se réfère au moment où la production de pétrole mondiale atteint son sommet avant de décliner de manière irréversible. La question de savoir si nous sommes en train de manquer de pétrole est étroitement liée à ce concept.

    Lire la suite

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite

    🚗 France: les voitures restent abonnées au diesel

    Le lundi 14 octobre 2024

    Paris: Les immatriculations de voitures neuves diesel s'effondrent depuis 2012 mais ces voitures représentent encore la majorité des voitures roulant en France, alors que les hybrides et les électriques arrivent sur les routes.

    Lire la suite