Le pétrole rebondit timidement sur fond d'inquiétudes géopolitiques après les attentats de Paris
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 44,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre prenait 68 cents à 41,42 dollars.
Vendredi, des attaques revendiquées par l'organisation État islamique (EI) ont fait au moins 129 morts et 352 blessés dans une salle de spectacle, plusieurs bars et restaurants parisiens ainsi qu'au Stade de France, les attentats les plus sanglants de l'histoire de la France.
En représailles, Paris a bombardé massivement dimanche le fief de l'EI à Raqa, dans le nord de la Syrie, détruisant un poste de commandement et un camp d'entraînement, selon le ministère de la Défense.
Plus de vingt bombes ont été larguées pour affaiblir Daech (acronyme arabe du groupe État islamique, ndlr), ce qui a pour conséquence immédiate de faire rebondir les cours du brut ce matin (en Europe), notait pour sa part Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Face à ce regain de tensions au Moyen-Orient, certains opérateurs se placent pour tenter un rebond spéculatif après cette forte chute en près d'une semaine des cours du pétrole, ajoutait-il.
Pour Angus Nicholson, analyste chez IG, même si les mouvements de prix du pétrole ont été relativement limités (lundi au début des échanges en Asie), les cours sont susceptibles de repartir à la hausse avec la probabilité d'une intervention occidentale sur le sol syrien qui augmente.
L'AIE considère que le marché du pétrole est amplement approvisionné. Malgré une augmentation de la demande de près de 2 millions de barils par jour, les stocks de pétrole des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont gonflé jusqu'à un niveau record de près de 3 milliards de barils à la fin du mois de septembre, rappelaient les analystes de Commerzbank.
Selon eux, les réserves de pétrole sont susceptibles de continuer à augmenter l'an prochain, ce qui exclut toute hausse de prix notables pour l'instant.
(c) AFP