Le pétrole rebondit légèrement, sur fond d'achats à bon compte
Vers 11H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Les cours du Brent et du WTI regagnaient un peu de terrain après avoir creusé leurs pertes vendredi dans le sillage du rapport mensuel sur l'emploi américain.
"Les bons chiffres de l'emploi américain vendredi empêchent tout rebond, augmentant la probabilité d'une remontée des taux", relevait Christopher Dembik, analyste chez saxo Banque.
Le nombre bien supérieur aux attentes de créations d'emploi en octobre aux États-Unis (271.000 contre 180.000 attendues), témoignant de la santé de l'économie, a été perçu comme une incitation pour que la Réserve fédérale américaine (Fed) relève ses taux prochainement, probablement dès le mois de décembre.
"L'amélioration des perspectives de la demande aux États-Unis, la plus gros consommateur de pétrole au monde, a aussi peu soutenu les cours que le nouveau déclin des puits de forage aux États-Unis", notaient les analystes de Commerzbank.
La société de services pétroliers Baker Hughes a annoncé qu'il y avait six puits de pétrole en activité de moins cette semaine que la semaine dernière, semblant confirmer la perspective d'une baisse de la production nationale, qui tarde toutefois à se confirmer dans les chiffres que le ministère américain de l'Énergie (DoE) publie tous les mercredis.
"Le forage a atteint dans le même temps son plus bas niveau depuis juin 2010, ce qui indique une baisse supplémentaire de la production de pétrole de schiste américain dans les prochains mois", ajoutaient les analystes de Commerzbank.
Mais selon eux, en dépit de ces données encourageantes, le marché reste lesté par une surabondance d'offre qui condamne tout rebond durable des prix du brut à court terme.
"La seule chose à faire désormais est de laisser le marché faire son travail", a déclaré Khalid al-Falih, président de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale, cité par le Financial Times.
"Il n'y a eu aucune discussion ici (en Arabie saoudite) sur le fait que nous devrions baisser la production maintenant que nous avons vu des difficultés (budgétaires)", a-t-il ajouté, selon la même source.
En outre, les dernières statistiques en provenance de Chine, dont la balance commerciale est ressortie en-dessous des attentes, risquaient également de peser sur les prix de l'or noir.
"Les exportations chinoises ont diminué de 6,9% sur octobre en rythme annualisé et les importations de 18,8%. Les importations de pétrole ont chuté à 6,2 millions de barils contre 6,8 millions de barils en septembre, ce qui confirme encore le ralentissement de l'activité chinoise", soulignait M. Dembik.
(c) AFP