Le pétrole hésite à l'ouverture à New York avant les stocks américains
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre prenait 31 cents à 45,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une séance marquée par une glissade de quelque 7,70%.
Le marché attend que le rapport du DoE confirme l'augmentation importante des stocks annoncée mardi soir par l'association professionnelle API, a expliqué Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates.
L'API a fait état d'une hausse inattendue de 7,6 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière.
Cela contrebalance la baisse presque aussi large de la semaine précédente, ont noté les experts de Commerzbank.
Une hausse des réserves américaines est généralement mal accueillie par les investisseurs car elle peut signaler un ralentissement de la demande du pays, le plus gros consommateur de pétrole au monde, alors que le marché du pétrole souffre déjà d'une offre surabondante.
Les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à un gonflement des stocks de brut de 900.000 barils pour la semaine achevée le 28 août.Les réserves d'essence auraient baissé de 2 millions de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient progressé de 1 million de barils.
Selon M. Lipow, l'augmentation des réserves de brut s'expliquerait par des pannes dans certaines raffineries, et par le début des opérations saisonnières de maintenance dans d'autres.
Chez Commerzbank, les analystes notaient toutefois qu'une bonne surprise était possible du côté de la production américaine de pétrole, que le DoE a révisée en baisse, lundi, pour le mois de juin.Si cela se répercute dans les chiffres hebdomadaires, une importante réduction des chiffres de la production de brut serait attendue, ce qui pourrait soutenir les prix en dépit de l'augmentation des stocks, ont-ils fait valoir.
Ils ajoutaient toutefois que la volatilité des cours était actuellement au plus haut depuis la mi-mars; il est donc virtuellement impossible de faire des prédictions fiables sur les prix à court terme.
M. Lipow a noté de son côté que le marché avait encore beaucoup de raisons de chuter, surtout après le bond de plus de 27% des cours du WTI enregistré entre les 27 et 31 août.
On continue à voir des informations venant d'Iran sur ses projets d'augmenter nettement la production une fois que les sanctions économiques seront levées, et il semble que l'administration Obama va réunir assez de voix (au Congrès) pour faire valider l'accord avec l'Iran sur son programme nucléaire, devant régler cette question des sanctions.
Sans compter que le marché s'inquiète toujours du ralentissement économique chinois, qui pourrait également entraîner un ralentissement de la demande.
(c) AFP