Le pétrole ouvre en hausse à New York, avant les stocks aux USA
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, qui avait déjà pris une cinquantaine de cents la veille, avançait de 44 cents à 46,18 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Comme tous les mercredis, le marché attend pour 14H30 GMT, les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves et de la production de pétrole la semaine précédente, dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur la surabondance mondiale.
Le marché attend avec un certain optimisme ces statistiques, car mardi, dans ses propres estimations, la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) "a annoncé une baisse honnête des stocks de brut et d'essence", comme l'a souligné Kyle Cooper, d'IAF Advisors.
Selon l'API, les stocks de brut ont reculé de 2,4 millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont baissé d'un million de barils. En revanche, les réserves de produits distillés auraient augmenté de 1,7 million de barils.
Un peu moins optimistes, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à un déclin des stocks de brut de 1,63 million de barils et de 200.000 barils pour celles d'essence, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc) auraient monté de 1,75 million de barils.
"Le marché monte un peu, mais si l'on tient compte de la récente chute des cours, ce n'est pas un rebond délirant", a jugé M. Cooper. "Cela ressemble plus à une période de rééquilibrage avant une nouvelle baisse."
Depuis le début juillet, les cours, qui s'étaient stabilisés autour de 60 dollars le baril à New York pendant le printemps, rechutent vers leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans.
En plus des réserves, les investisseurs devraient faire attention à l'évolution de la production américaine, pour laquelle le DoE avait annoncé une baisse d'environ 150.000 barils par jour (b/j) la semaine précédente.
"S'il devait s'avérer que le déclin marqué de la production n'était qu'un feu de paille, les cours du pétrole seront probablement de nouveau sous pression", ont prévenu les experts de Commerzbank.
"En raison de la surabondance considérable, la reprise enregistrée depuis hier (mardi) par les prix ne devrait pas être une hausse durable", ont-ils conclu.
(c) AFP