Le pétrole rebondit à l'ouverture à New York, dans un marché instable
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août prenait 58 cents à 58,91 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), sans effacer la perte de plus d'un dollar la veille.
La journée va être dominée par les gros titres, et le marché réagira aux dernières annonces en date, sur la Grèce comme sur l'Iran, a résumé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Signe de cette instabilité, le marché s'est trouvé un moment dans le rouge lors des échanges électronique avant l'ouverture à New York, mais on a ensuite pris connaissance de rumeurs selon lesquelles la Grèce était disposée à accepter un accord avec la zone euro, et les cours ont un peu remonté, a-t-il souligné.
Pour l'heure, la Grèce, où les banques sont fermées, va manquer mardi un paiement de 1,5 milliard d'euros au FMI, un évènement exceptionnel que les créanciers devraient pourtant relativiser, tandis que semblent avoir repris des tractations, à cinq jours d'un référendum crucial.
Comme y faisait allusion M. Yawger, sur les marchés pétroliers, l'autre sujet dominant du jour est l'Iran, toujours plongé à Vienne dans des négociations avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif est revenu à Vienne mardi matin après des consultations à Téhéran, sans toutefois dévoiler ses cartes avant une rencontre avec son homologue américain John Kerry.Même si la date butoir des négociations expire théoriquement ce mardi, il est peu probable qu'un accord soit conclu aujourd'hui, ont estimé les experts de Commerzbank.
Néanmoins, comme d'autres observateurs, ils relativisaient l'importance de ce délai, rappelant que des négociations semblables avaient par le passé été prolongées de plusieurs jours, et ils jugeaient que la perspective d'un accord pesait toujours sur le marché.
Si les sanctions (contre Téhéran) sont levées, l'Iran va inonder de pétrole un marché où l'offre est déjà excessive, ont-ils conclu.Toutefois, les sanctions sur les exportations ne devraient pas être levées avant six mois après la signature d'un accord entre l'Iran et le P5+1, qui comprend l'Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, ont relativisé les analystes de Citi, soulignant que l'état actuel des installations du pays pourrait empêcher le secteur pétrolier d'augmenter la production au rythme prévu.
A Londres, les cours du Brent ont par ailleurs trouvé un peu de soutien après la fermeture de deux champs pétroliers en Libye - Nafoura et Majid - à cause de manifestations, et de la fermeture du champs Albayada après une coupure d'électricité, selon les analystes de Ransquawk.
(c) AFP