Le pétrole en baisse à New York, marché hésitant avant les stocks américains
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet perdait 51 cents à 57 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché était confronté à des estimations contradictoires sur l'évolution des stocks de brut aux Etats-Unis, avant la publication des chiffres du ministère de l'Energie (DoE) à 15h00 GMT: selon l'estimation médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ils devraient avoir reculé de 2 millions de barils, mais selon l'association professionnelle américaine API, qui a publié ses estimations mercredi soir, ils ont augmenté de 1,3 million de barils.
Michael Lynch, chez Strategic Energy and Economic Research, a prédit que les investisseurs chercheraient aussi dans les chiffres gouvernementaux des indications sur l'état de la demande d'essence, au début de la saison des déplacements en voiture d'été.
Si les livraisons des raffineries aux stations d'essence sont plus faibles qu'attendues, en hausse de juste 1% à 2% sur un an, alors on s'inquiètera de la saison des déplacements et (de l'idée) qu'on va se retrouver avec un gros surplus d'essence au milieu de l'été, a-t-il dit.
Le marché pourrait également espérer un nouveau recul de la production américaine de brut, alors que le marché souffre d'un gros déséquilibre entre une offre surabondante et une demande atone. Toutefois les chiffres du (DoE) à ce sujet mélangent beaucoup d'estimations et de faits, donc je pense qu'on a tendance à leur donner trop d'importance, a dit M. Lynch.
Globalement, la réaction des marchés aux stocks hebdomadaires américains de brut est à surveiller cette semaine car si les investisseurs pariant sur un renchérissement des cours ne poussent pas les prix à la hausse, cela pourrait vouloir dire qu'il y a un manque d'acheteurs sur les marchés, expliquait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.Pour les analystes de Commerzbank le marché pourrait déjà être engagé dans un processus de correction à la baisse, avec déjà trois séances consécutives de repli.
Ils soulignaient que ni l'essoufflement du dollar en fin de séance mercredi ni l'annonce de feux de forêts au Canada, où près de 10% de la production de sables bitumineux est paralysée, n'avaient suffi à porter les cours mercredi - alors même que le Canada est le plus grand fournisseur de pétrole des Etats-Unis.
Toutefois ces facteurs pourraient avoir tout de même avoir bénéficié dans une certaine mesure au WTI, dont les cours ont moins baissé que ceux du Brent coté à Londres, si bien que le différentiel de prix entre les deux marchés est au plus bas depuis la mi-avril, selon Commerzbank.
(c) AFP