Le pétrole grimpe, hausse des stocks américains inférieure aux attentes et baisse à Cushing
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,46 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Les cours de la référence européenne du brut ont atteint vers 15H45 GMT un nouveau plus haut depuis plus de quatre mois, à 66,23 dollars le baril.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,77 dollars à 58,85 dollars.
Les prix du brut ont rebondi après la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks américains de pétrole du département américain de l'Énergie (DoE), ce dernier ayant fait état d'une augmentation plus faible que prévu des stocks de brut, notait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 24 avril, les réserves de brut ont augmenté de 1,9 million de barils, à 490,9 millions, alors que les experts attendaient une progression de 2,8 millions.
Des chiffres pourtant en demi-teinte, selon plusieurs analystes qui pointaient le fait que les stocks demeuraient à des niveaux records. À ce niveau, les réserves se situent en effet à un plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE.
Les réserves de brut aux États-Unis n'augmentent peut-être pas autant que précédemment ce mois-ci, mais elles ne baissent pas malgré l'arrêt de 50% de puits de forage dans le pays, notait Joshua Mahony, analyste chez IG.
Mais selon les analystes de DNB, qui précisaient encore une fois que les statistiques du DoE n'étaient que des estimations, l'effet de la baisse du nombre de puits en activité sur une baisse de la production américaine n'est pas immédiat et pourrait bien être décalé dans le temps, les arrêts de puits s'étant vraiment accélérés que depuis janvier-février.De plus, les investisseurs pariant sur une hausse des cours du pétrole, de plus en plus nombreux ces dernières semaines, ont surtout porté leur attention sur les niveaux de brut stocké à Cushing.
Surveillées de près par les opérateurs de marché, les réserves du terminal pétrolier de Cushing qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont légèrement reflué, perdant 500.000 barils, à 61,7 millions de barils.
Le rapport sur les stocks de brut américain a soutenu les cours du WTI (...) grâce à la baisse de 500.000 barils à Cushing, soulignait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
C'est la première baisse constatée depuis la semaine terminée le 28 novembre 2014. Et ce déclin a bien été accueilli sur les marchés.
En effet, pas plus tard que le mois dernier les experts estimaient que les réserves de Cushing pourraient atteindre leur capacité de stockage maximum , ce qui aurait fortement lesté les cours de la référence américaine du brut.
De leur côté, les stocks d'essence ont augmenté bien plus que prévu, progressant de 1,7 million de barils, alors que les experts prévoyaient une progression de 336.000 barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à elles diminué de 100.000 barils, alors que les analystes escomptaient une progression de 927.000 barils.
(c) AFP