Le pétrole rebondit à New York, mais les yeux restent sur la production américaine
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 73 cents à 50,18 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après une chute d'environ quatre dollars du contrat de référence en une semaine.
Il n'y a rien de nouveau depuis hier, date à laquelle le cours du baril est passé sous les 50 dollars, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Les prix avaient réagi à un excès de pétrole sur le marché, et cette tendance devrait continuer lors des deux prochaines semaines, puisque l'on attend de nouvelles hausses des réserves américaines.
Les stocks de brut américain, sur lesquels Washington publiera mercredi une mise à jour hebdomadaire, sont pour l'heure à un niveau sans précédent depuis 1930, et les investisseurs sont particulièrement pessimistes quant au niveau élevé des réserves du terminal de Cushing, dans l'Oklahoma (sud), qui sert de référence au WTI.
Pour l'ensemble des Etats-Unis, on s'attend à une hausse de quatre millions de barils, en partie à cause d'une grève dans les raffineries, qui dure maintenant depuis trois semaines, ont rapporté les experts de Commerzbank.
Les prix du pétrole ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin, une tendance encouragée par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de maintenir inchangé son plafond de production, alors que le marché espérait un geste.Depuis le début de la semaine, des bruits courent sur une réunion d'urgence de l'Opep, mais cela ne se produira pas tant que l'Arabie saoudite ou le Koweït ne le désireront pas, a prévenu Andy Lipow.
Les prix de l'or noir avaient en effet rebondi brièvement lundi après l'évocation d'une telle réunion par la ministre du Pétrole nigériane Diezani Alison-Madueke, également présidente de l'Opep, mais des sources internes ont démenti une telle éventualité.
Egalement sur le plan international, le marché pourrait aussi souffrir en cas de progrès dans les négociations nucléaires sur l'Iran, car si des sanctions sont levées, cela risque d'accroître les exportations du pays, a-t-il ajouté.
Des progrès ont été accomplis dans les négociations à Genève sur le programme nucléaire iranien controversé, mais des questions très difficiles doivent encore être réglées et une nouvelle réunion est programmée en début de semaine prochaine, selon les propos tenus lundi par un haut responsable américain.