Le pétrole s'installe sous les 50 dollars le baril à New York, avant les stocks américains
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 95 cents à 49,09 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il a même atteint plus tôt, en cours d'échanges électroniques, son plus bas niveau depuis le 27 avril 2009, à 48,49 dollars le baril.
Les cours de la référence américaine de brut s'étaient effondrés la veille en cours de séance sous les 50 dollars pour la première fois depuis presque 6 ans avant de finir légèrement au-dessus de ce niveau très surveillé. Ils ont perdu plus de la moitié de leur valeur en à peine quelques mois -depuis juin-, victimes à la fois d'une offre surabondante, de craintes au sujet d'une demande en panne et d'un dollar fort, suscitant l'angoisse sur les marchés financiers.
Et l'on s'attend à ce que les prix glissent encore plus loin, a noté Carl Larry, de Frost & Sullivan. S'ils passent sous la barre des 48 dollars aujourd'hui, je ne serais pas surpris qu'ils touchent très vite les 46 dollars, a-t-il prévenu.
Le marché américain se prépare, selon l'expert, à quelques échéances clefs cette semaine, dont la sortie mercredi vers 15H30 GMT des statistiques du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Une baisse des réserves seraient perçues comme un bon signe pour la demande du premier consommateur mondial de brut.Mais, en dépit de l'arrivée du froid et d'un besoin croissant en fioul de chauffage, on s'attend à voir une progression générale des stocks que ce soit pour le pétrole brut ou les produits raffinés, a estimé Matt Smith, de Schneider Electric.
A l'échelle mondiale, l'offre surabondante ne devrait pas commencer à se réduire avant la deuxième moitié 2015, d'après plusieurs analystes.
Selon les principales agences d'énergie, le surplus de pétrole sur les marchés mondiaux dans la première moitié 2015 sera approximativement autour de 1,5 millions de barils par jour (mb/j), à moins que la production ne se réduise, mais aucun signe de va en ce sens pour le moment, ont précisé les analystes de Commerzbank.
Sur le front de la demande, les opérateurs américains scrutaient la parution vendredi d'un rapport mensuel sur les créations d'emploi et le chômage aux Etats-Unis pour le mois de décembre, à la recherche d'indices sur la santé économique du pays et sur ses besoins en or noir.