Le pétrole ouvre en baisse à New York, miné par les craintes sur la demande
Vers 13H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 51 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,08 dollars.
Les cours restent tirés vers le bas par l'anticipation d'un ralentissement de la demande en énergie, a commenté Bart Melek de TD Securities.
Un rapport hebdomadaire des autorités américaines diffusé mercredi a largement alimenté ce sentiment: les réserves de brut dans le pays ont augmenté pour la première fois depuis juin, et même si les stocks d'essence et de produits distillés ont reculé, la consommation de ces produits a à peine progressé.
Les derniers chiffres sur l'emploi américain n'apportaient pas de signe encourageant: les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté un peu plus que prévu la semaine dernière. C'est autant de personnes qui ne prendront pas la voiture pour se rendre à leur travail.
Les indicateurs en provenance d'Europe ne laissaient pas non plus augurer d'une demande vigoureuse pour le pétrole dans cette région: l'économie de la zone euro a stagné au deuxième trimestre, minée par le recul de 0,2% du PIB de l'Allemagne, première économie européenne, et la stabilité de celui de la France.Du côté de l'offre, les investisseurs semblent de moins en moins concernés par de possibles perturbations en dépit de tous les risques géopolitiques liés à la crise ukrainienne ou en Irak, a relevé Bart Melek.
Même en Libye, où le Parlement s'est prononcé mercredi en faveur d'une intervention étrangère pour protéger les civils dans le pays face aux combats meurtriers entre milices rivales, la production de brut et les capacités d'exportation du pays sont en train d'augmenter, a-il souligné.
Selon le Wall Street Journal, un cargo chargé de 670.000 barils de brut a quitté le port de Ras Lanouf, une première depuis sa fermeture par les rebelles il y a un an.