Le pétrole recule un peu après le rebond de la veille
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 103,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 52 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 28 cents à 97,31 dollars.
Le Brent est remonté de plus d'un dollar (mercredi), s'éloignant de son plus bas en 13 mois atteint dans la journée, rappelait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
La référence européenne du brut avait en effet chuté jusqu'à son plus bas niveau depuis le 1er juillet 2013 mercredi à 102,37 dollars le baril, en raison d'inquiétudes sur la vigueur de la demande pétrolière mondiale.
Mais le Brent a finalement terminé la séance de mercredi en forte hausse (+1,26 dollar), notamment grâce à des achats à bon compte - tirant le WTI qui a réussi à finir en légère hausse malgré une hausse surprise des stocks de brut américains.Jeudi, les cours du brut reprenaient leur souffle et étaient quelque peu minés par de faibles données économiques en Europe.
Sur le front macroéconomique, nous avons reçu des données sur la croissance plutôt décevantes de la France et de l'Allemagne, qui ont pesé sur le moral des opérateurs et alimenté les inquiétudes sur les conditions économiques actuelles dans les principales économies européennes, expliquait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
En effet, la France est restée empêtrée au deuxième trimestre dans une croissance zéro tandis que l'Allemagne a vu son activité se contracter de 0,2% sur la même période.
En outre, l'inflation a ralenti à 0,4% en juillet en rythme annuel dans la zone euro, évoluant ainsi à son plus bas niveau depuis octobre 2009, et alimentant des craintes de déflation dans la région.
Par ailleurs, les investisseurs continuaient de surveiller l'évolution des turbulences géopolitiques, qui n'ont pour l'instant pas d'effet haussier sur les cours du brut.
Une proportion significative des exportations pétrolières irakiennes est basée dans le sud du pays qui reste loin des violences. De même, malgré la poursuite des perturbations en Libye, les voies d'exportation se dégagent, comme l'illustre la première livraison de pétrole qui vient de quitter le terminal pétrolier de Ras Lanouf, expliquait M. Lucas.