Le pétrole diverge dans un marché préoccupé par la demande
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 107,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 70 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le prix du Brent est tombé vers 16H30 GMT à 107,21 dollars, son niveau le plus faible en près de cinq semaines.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 8 cents à 98,07 dollars.
Le cours du WTI tentait de se reprendre jeudi après être tombé la veille en fin d'échanges européens à 97,55 dollars le baril, son niveau le plus faible en près de cinq semaines.
Depuis le début de la semaine, les cours de l'or noir sont plombés par des inquiétudes sur la demande de pétrole de la Chine (deuxième plus gros consommateur et premier importateur au monde) après la publication d'indicateurs macroéconomiques décevants et de nature à faire craindre aux investisseurs un ralentissement plus marqué qu'attendu de la croissance économique chinoise, qui est vue comme le moteur de la croissance mondiale.
Ce mouvement de baisse des prix a été accentué mercredi par l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse bien plus forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 7 mars.Ces chiffres ont renforcé l'idée que les niveaux élevés de production distancent la croissance économique, ce qui est un élément de nature à peser sur les prix à court terme en alimentant des inquiétudes sur la demande énergétique des États-Unis, notait Jonathan Sudaria, analyste chez Spreadex.
Cependant, le pétrole continuait tout de même d'être soutenu par la situation en Crimée, à trois jours d'un référendum sur l'avenir de la péninsule, désormais quasiment coupée du reste de l'Ukraine.
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) sont prêts à prendre lundi des mesures très sérieuses pour répliquer au référendum de dimanche en Crimée qui doit entériner un rattachement à la Russie, a prévenu jeudi le secrétaire d'État américain John Kerry.
L'évolution de la situation est scrutée par les investisseurs car 70% des exportations russes de gaz et de pétrole vers l'Europe transitent par l'Ukraine.