Le brut recule après une hausse des stocks de brut US
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 108,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de mardi. Vers 14H45 GMT, le Brent est tombé à son plus bas niveau depuis mi-février, à 108,18 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,24 dollar, à 102,09 dollars.
Selon les chiffres publiés mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE), les stocks de pétrole brut ont augmenté de 1,4 million de barils la semaine dernière aux États-Unis, soit plus que ce que prévoyait les analystes (1 million de barils).
Selon Abhishek Deshpande, analyste de Natixis, cette hausse est due à un ralentissement de l'activité des raffineries, où des travaux de maintenance sont menés.
De leur côté, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont avancé de 1,4 million de barils, surprenant les analystes qui s'attendaient à un recul de 1,1 million de barils.
Depuis le début de l'année, ces stocks avaient beaucoup diminué en raison d'une forte demande de chauffage alors que les États-Unis traversaient un hiver particulièrement rigoureux.
Mais un "bref répit dans les températures hivernales" a conduit à une chute de la demande pour les produits distillés, signalait M. Deshpande.
Quant aux stocks d'essence, ils ont chuté de 1,6 million de barils, enregistrant une baisse un peu plus prononcée qu'attendu par les analystes qui prévoyaient une diminution de 1,2 million de barils.
Les cours du brut continuaient par ailleurs de pâtir de l'apaisement de la crise ukrainienne, effaçant totalement leur gains engendrés lundi alors que la crise menaçait de s'envenimer.
Selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, les prix du pétrole étaient également pénalisés par la reconduction de l'objectif de croissance de 7,5% en Chine.
La Chine est le deuxième consommateur mondial de brut et l'un des principaux facteurs de croissance de la demande mondiale d'or noir.
Enfin, l'annonce d'une progression moins forte que prévu des créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis (ADP) en février pesait aussi sur les cours, notamment du WTI, selon M. Hewson.
afp/rp
(AWP / 05.03.2014 18h30)