Le pétrole ouvre en hausse à New York avant les stocks de brut aux Etats-Unis
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait 20 cents, à 97,39 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix de l'or noir bénéficiaient aux Etats-Unis d'une vague d'achats dans un marché se préparant à la publication du rapport mensuel du département de l'Energie américain (DoE) sur les stocks pétroliers du premier consommateur mondial de brut.Le WTI monte en réaction à la parution des chiffres de la (fédération professionnelle américaine) API qui ont fait état d'une baisse importante des stocks de Cushing (Oklahoma, centre-sud) mardi soir, a noté John Kilduff, de Again Capital.
L'API, qui publie traditionnellement ses propres statistiques à la veille du rapport des autorités américaines, a en effet fait état d'un recul de 1,6 million de barils des réserves de ce terminal pétrolier, qui avaient atteint des niveaux record l'an dernier et servent de référence aux prix du WTI.
La partie sud de l'oléoduc Keystone (mise en service fin janvier) finit par avoir de l'effet sur les stocks en permettant une nette augmentation du volume de pétrole acheminé depuis Cushing vers les raffineries du golfe du Mexique, a noté M. Kilduff.Par ailleurs, la fédération américaine a annoncé un fort recul des produits distillés (dont le gazole et fioul de chauffage), de 1,46 million de barils, alors que le nord et le nord-est des Etats-Unis connaissent une série de vagues de froid successives depuis le début de l'année.
Si cette tendance était confirmée par les chiffres du DoE, il s'agirait de la quatrième semaine de baisse consécutive des réserves de stocks de produits distillés, les stocks de fioul de chauffage se situant à leur plus bas niveau depuis au moins 1990, a remarqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent quant à eux à un recul de 2 millions des réserves officielles de distillés. Les stocks de brut et d'essence devraient avoir progressé de 2,2 millions et 1,1 million de barils.
Du côté des indicateurs économiques en revanche, les opérateurs digéraient des chiffres mitigés dans le secteur de l'emploi privé aux Etats-Unis, de nature à rendre les investisseurs nerveux avant un rapport mensuel très attendu sur les créations d'emploi et le niveau du chômage dans le pays en janvier.
Selon la société de services informatiques aux entreprises ADP, les créations d'emploi dans le privé ont reculé de 227.000 en décembre à 175.000 en janvier, un chiffre toutefois globalement conforme aux attentes des analystes.