Le brut évolue en ordre dispersé, le marché attend l'emploi américain
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 105,87 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents, à 101,13 USD, par rapport à la clôture de mercredi. Les marchés américains sont restés fermés jeudi en raison d'un jour férié pour la fête nationale aux États-Unis. Dans les échanges limités jeudi aux seules transactions électroniques, le WTI est tout de même monté à 102,18 dollars le baril, son niveau le plus élevé en deux mois.
"Avec les États-Unis en congés (jeudi), le marché du pétrole est resté plutôt calme avec des volumes d'échanges faibles", notait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Les investisseurs en avaient ainsi profité pour engranger quelques bénéfices après les sommets atteint par le WTI, comme par le Brent la veille (106,03 USD le barils, son plus haut niveau en deux semaines).
Mais à Londres, les prix du pétrole faisaient "fi de l'appréciation du dollar", soutenus par les tensions politiques persistantes en Égypte, commentaient les analystes de Commerzbank.
Le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et élu en juin 2012 lors de la première présidentielle libre de l'histoire du pays, a été renversé par l'armée mercredi.
La situation est scrutée par les investisseurs car le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs font de l'Égypte un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe, ce qui explique que la crise politique ait occasionné une flambée des prix du brut ces derniers jours.
Cependant, la hausse des cours restait faible car "malgré toutes les inquiétudes sur d'éventuelles ruptures dans l'offre, il n'y a actuellement aucun rétrécissement de l'approvisionnement sur le marché", tempérait-on chez Commerzbank.
Le marché optait par ailleurs pour la prudence dans l'attente de la publication du rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, un indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale et pour prévoir ses besoins en énergie, alors que le pays est le plus gros consommateur de brut au monde.
jh
(AWP / 05.07.2013 13h21)