Le brut ouvre en forte baisse à New York après le séisme au Japon
Vers 14h10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 99,82 dollars, en repli de 2,88 dollars (-2,8%) par rapport à la veille.
"Le Japon est troisième consommateur mondial de pétrole", a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research, après les Etats-Unis et la Chine.
Les marchés financiers et de matières premières accusaient le coup du séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré dans le pays, qui a frappé le Japon, déclenchant un tsunami de plusieurs mètres de haut.
Le Japon est dépendant des importations pour quasiment toutes les matières premières qu'il consomme, ont précisé les analystes de Commerzbank.
Selon les données de l'agence américaine de l'Energie (EIA), le Japon est le deuxième importateur net de pétrole au monde, pour lui permettre de couvrir une consommation moyenne de 4,4 millions de barils par jour.
"Le marché passe par trois phases de deuil après un désastre. La première est la destruction de la demande. Les investisseurs vont s'inquiéter pour le pétrole qui ne peut être affecté aux raffineries fermées, pour l'arrêt de l'activité" économique, a expliqué Phil Flynn.
"Le deuxième stade sera l'évaluation, savoir combien de temps prendra le retour à la normale. Puis vient le processus de reconstruction, très haussier pour le marché. Mais on ne sait pas combien de temps il faudra pour en arriver là", a ajouté l'analyste.
Pour les analystes de Barclays Capital, le marché doit attendre de voir l'impact du séisme sur les centrales nucléaires du Japon: d'éventuels fermetures pourraient pousser le pays à se tourner vers d'autres sources d'énergie.
L'événement ajoutait à la volatilité du marché, qui reste marqué par la poursuite des combats en Libye et les tensions en Arabie saoudite. Les forces de sécurité se sont déployées en masse vendredi à Ryad et dans d'autres villes saoudiennes où aucune manifestation n'a été signalée, en dépit d'un appel sur Facebook à une "Journée de colère" dans le royaume pétrolier.
cha
(AWP/11 mars 2011 15h29)