Le brut finit en hausse à New York, ragaillardi par la Fed
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse mercredi à New York, ragaillardis par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir son soutien énorme à l'économie du pays, de bon augure pour la demande du premier consommateur mondial de brut.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars s'est apprécié de 37 cents à 97,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 114,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de mardi. Il s'était hissé plus tôt à 115,24 dollars, un sommet depuis la mi octobre.
Après être monté en cours d'échanges électroniques jusqu'à 98,24 dollars, à son plus haut depuis le 17 septembre, le pétrole a connu une séance en dents de scie à New York.
Rafraîchis par la nouvelle d'un léger fléchissement de la croissance américaine au dernier trimestre 2012, qui s'est alors contractée de 0,1%, les courtiers avaient également accueilli avec dépit l'annonce d'une hausse importante des réserves de pétrole aux Etats-Unis.
Le Département de l'Energie américain (DoE) a fait état d'un bond de 5,9 millions de barils des réserves de brut américaines, deux fois plus fort qu'attendu par les analystes, sur la semaine achevée le 25 janvier.
En revanche, les stocks d'essence ont reculé d'un million de barils, un repli cinq fois plus accentué que prévu, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, ont baissé de 2,3 millions de barils, plus qu'escompté par le marché.
Les prix du WTI se sont brièvement inclinés en territoire négatif après la publication de ces statistiques avant de regagner timidement du terrain.
Le marché a toutefois regagné en puissance en fin de séance, après la confirmation par la banque centrale américaine de la poursuite de la politique monétaire très accommodante menée par l'institution pour soutenir l'économie des Etats-Unis.
La Fed a décidé de maintenir son taux directeur quasi nul et ses rachats d'actifs financiers à hauteur de 85 milliards de dollars chaque mois.
Cette décision a eu un effet "assez positif sur le marché car elle a renforcé l'idée selon laquelle la politique d'apaisement monétaire se poursuivra alors que certains courtiers craignaient qu'elle ne se finisse plus tôt que prévu", a commenté David Bouckhout, de TD Securities.
"Cela veut dire que les marchés continueront à voir des afflux de liquidités" à moyen terme, a-t-il poursuivi.
Cette politique se traduit généralement par un mouvement des investisseurs vers des actifs jugés plus risqués comme les matières premières dont l'or noir, ce qui soutenait les cours pétroliers.
D'autre part, sur le marché des changes, l'euro évoluait à des niveaux plus observés depuis fin 2011, au-dessus de 1,35 dollar, porté par un regain d'optimisme au sujet des perspectives économiques de la zone.
Or, l'affaiblissement du billet vert tend à favoriser les achats d'actifs libellés dans cette devise, tels que le brut, pour les acheteurs munis d'autres monnaies.
rp
(AWP / 31.01.2013 06h21)