Le brut tente de se reprendre, début d'une semaine riche en indicateurs
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 113,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait pour sa part 37 cents à 96,25 dollars.
Les prix du baril tentaient de se ressaisir après avoir pâti en fin de semaine dernière de prises de bénéfices, mais le marché faisait preuve de nervosité "après la publication d'indicateurs économiques contrastés aux Etats-Unis", observait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT Markets.
Ainsi, si les commandes de biens durables ont progressé plus qu'attendu en décembre, alimentant un sursaut des prix du pétrole, les marchés ont ensuite limité leurs gains, car "il y a eu une nette déception avec les promesses de vente de logements", soulignait M. Razaqzada.
Ces ventes ont chuté en décembre après trois mois de hausse, "ce qui a refroidi les investisseurs et pénalisé les actifs jugés risqués, comme le pétrole", notait-il.
Les opérateurs se montraient par ailleurs quelque peu attentistes avant une salve d'indicateurs américains majeurs attendus tout au long de la semaine.
Outre la réunion mensuelle de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi, les investisseurs scruteront mercredi l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé et le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américains pour janvier publié vendredi, en quête d'indices sur la santé économique du premier pays consommateur de brut.
Cependant, "ce début de semaine sans éclat est quelque peu surprenant, étant donné que les risques géopolitiques" susceptibles de perturber l'offre pétrolière "sont à nouveau en train d'augmenter", observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM, pointant les violences en Egypte.
L'état d'urgence est entré en vigueur lundi dans trois provinces d'Egypte secouées par des violences meurtrières qui ont fait une cinquantaine de morts en trois jours. Le président Mohamed Morsi a appelé lundi à un dialogue avec l'opposition pour tenter de désamorcer la crise.
"Le deuxième anniversaire du début du soulèvement en Egypte (contre l'ancien président Hosni Moubarak, NDLR) a été marqué par un regain de violences et de manifestations contre le gouvernement, au Caire et dans trois villes le long du Canal de Suez", un passage stratégique pour acheminer vers l'Europe le pétrole en provenance du Golfe, soulignait M. Varga.
"Pour l'instant, le trafic dans ce passage maritime important n'est pas affecté par les violences", mais la prudence devrait rester de mise, ajoutait-il.
D'autre part, les courtiers surveillaient la situation en Algérie (important pays exportateur de pétrole), où deux gardes en charge de la surveillance d'un gazoduc ont été tués et sept autres blessés dimanche soir dans une attaque islamiste au sud-est d'Alger.
rp
(AWP / 28.01.2013 18h32)