Le brut mitigé en Asie, pas d'illusion sur le sommet européen
Lors des échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, gagnait 13 cents US à 79,49 USD, restant ainsi sous le seuil des 80 dollars, dans les échanges matinaux. Le baril de Brent de la mer du Nord échéance août cédait 14 cent US à 92,99 USD.
"Les marchés semblent un peu perdus pour le moment. Les investisseurs commencent à être fatigués non pas seulement à cause de l'aggravation de la crise dans la zone euro mais aussi à cause de la manière dont les politiques gèrent la crise", a déclaré Justin Harper, analyste chez IG Markets Singapore.
"Pour la première fois, les marchés ne grimpent pas avant la tenue d'un sommet européen crucial. Au contraire, ils baissent car ils espèrent de moins en moins une solution dans un proche avenir", a-t-il ajouté.
Le sommet, qui se déroule jeudi et vendredi à Bruxelles, "ne fournira probablement pas un anti-douleur à la migraine abrutissante qu'est devenue la zone euro", a estimé l'analyste.
Le sommet doit se pencher sur les difficultés les plus urgentes rencontrées dans la zone euro, notamment par l'Espagne et la Grèce. Les marchés espèrent des solutions qui permettraient à la région de retrouver le chemin de la prospérité et donneraient du même coup un souffle d'air frais à l'économie mondiale dans son ensemble, mais peu osent y croire.
Mardi soir, les ministres des Finances des quatre premières économies de la zone euro (Allemagne, France, Espagne et Italie) se sont retrouvés à Paris pour une rencontre destinée à préparer cette réunion, énième rendez-vous de l'Union monétaire avec son avenir depuis le début de la crise de la dette en Europe en décembre 2009.
Rien n'a filtré dans l'immédiat de cette rencontre, qui a pris fin dans la soirée, selon une source proche des discussions.
L'Allemagne, objet de toutes les sollicitations, continue de croire aux vertus de la rigueur et se montre peu disposée à céder aux demandes de solidarité de ses partenaires.
Ces inquiétudes sur la zone euro ont mis en veilleuse la grève observée par des salariés du secteur pétrolier en Norvège, numéro huit mondial des exportateurs de brut, un mouvement qui a soutenu les cours du Brent ces deux derniers jours.
La veille, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août avait grignoté 15 cents à 79,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, s'était apprécié de 2,01 dollars à 93,02 dollars par rapport à la clôture lundi.
rp
(AWP / 27.06.2012 06h30)