Le brut finit en hausse à New York, aidé par la décision de la Fed
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole ont fini à la hausse mercredi à New York, la décision de la banque centrale américaine (Fed) de conserver plus longtemps ses bas taux d'intérêts encourageant les investisseurs à se tourner vers les matières premières pour obtenir de meilleurs rendements.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a pris 45 cents par rapport à la clôture de mardi, à 99,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 109,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en recul de 22 cents.
Les cours de l'or noir ont baissé pendant la majeure partie de la séance, réagissant notamment à la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, avant de repartir à la hausse après les annonces de la Réserve fédérale.
La Fed a confirmé le cap de sa politique monétaire et promis le maintien d'une ligne "hautement accommodante" à l'avenir, passant par celui d'un taux directeur "exceptionnellement bas" jusque "fin 2014 au moins", contre mi-2013 comme indiqué jusqu'à présent.
"Les gens se demandent où investir leur argent et se disent +si je le mets dans une banque, je ne vais avoir aucun retour sur investissement+, donc ils regardent ailleurs", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Mis à part cet aspect spéculatif, le rapport de l'offre et la demande n'apparaissait pas en faveur d'une hausse des cours.
Le marché pétrolier doute de la vigueur de la demande en or noir aux Etats-Unis, premier producteur mondial de brut, après le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) qui a fait état d'une hausse de 3,6 millions de barils des stocks de brut, cinq fois plus qu'attendu par les analystes.
"Il y a plus d'offre de pétrole avec la hausse des exportations libyennes et irakiennes, et donc les cours sont sous pression", a expliqué M. Lipow.
Les stocks d'essence ont enregistré une baisse inattendue de 400'000 barils sur la semaine achevée le 21 janvier, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées en période hivernale, ont reculé de 2,5 millions de barils, une baisse cinq fois plus importante qu'anticipé par les analystes.
Egalement en cause dans la baisse de la demande, l'hiver particulièrement doux que connaissent les Etats-Unis pèse sur les cours, ont relevé les analystes de Barclays Capital.
"Tant que le temps doux persistera, la demande hivernale pour le pétrole sera bridée et, avec en plus l'amélioration de l'approvisionnement, cela va peser sur une hausse" des cours, ont-ils fait valoir.
Par ailleurs, "les inquiétudes sur un défaut de la Grèce donnent la migraine au marché", a noté Tom Bentz, analyste chez BNP Paribas.
Les tractations entre le gouvernement grec et les créanciers privés sur un effacement partiel de la dette du pays continuent en effet d'achopper sur les taux d'intérêts concédés pour la dette restante.
rp
(AWP / 26.01.2012 06h21)